À quelques jours de la parution d'une enquête soutenant la thèse du complot dans l'affaire DSK-Diallo, Dominique Strauss-Kahn déclare n'avoir "aucun commentaire" à faire. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, parle, lui, de "fantasmes".
AFP - Dominique Strauss-Kahn a déclaré dimanche à l'AFP qu'il n'avait "aucun commentaire à faire sur les articles de M. Epstein", le journaliste américain dont une enquête laisse entendre que l'ancien directeur du FMI aurait été victime d'un piège le 14 mai.
"Je n'ai aucun commentaire à faire sur les articles de M. Epstein", a répondu M. Strauss-Kahn interrogé par l'AFP.
Dans une enquête à paraître dans le magazine New York Review of Books, le journaliste américain, Edward Epstein, rapporte des détails sur ce qui s'est passé le 14 mai 2011 à l'hôtel Sofitel de Manhattan, où Dominique Strauss-Kahn a été accusé d'avoir agressé sexuellement une femme de chambre, Nafissatou Diallo, alors qu'il faisait figure de favori pour la présidentielle de 2012.
Il affirme que DSK a été prévenu par une amie le matin même que l'un de ses téléphones portables, un BlackBerry, avait probablement été piraté, l'un de ses courriels privés ayant été lu à l'UMP, le parti du président Nicolas Sarkozy.
Il rapporte que ce téléphone a été égaré et jamais retrouvé, et que deux hommes du Sofitel se seraient réjouis de façon ostentatoire de ce qui arrivait à M. Strauss-Kahn.
Samedi des proches de l'ancien ministre ont affirmé à l'AFP que Dominique Strauss-Kahn s'inquiétait de la disparition de l'un de ses portables, "un BlackBerry" qui était "son téléphone professionnel du FMI" et qu'il pensait que celui-ci avait été "piraté".
Il s'en était ouvert, ont affirmé ces sources", auprès de son épouse Anne Sinclair qu'il avait jointe par téléphone le 14 mai, avant son arrestation à l'aéroport de New York où il avait embarqué pour rejoindre Paris.
Dans une interview samedi à l'AFP, M. Epstein a affirmé que "des gens étaient en train de surveiller ce que faisait DSK pendant son voyage (à New York)". "Je n'ai pas dit que c'était un complot politique mais je dirais que des gens ont voulu trouver des preuves d'un mauvais comportement de sa part, de façon à faire capoter sa candidature (à la présidentielle), voire son poste au FMI", a ajouté le journaliste.