![Tristane Banon renonce à se constituer partie civile contre DSK Tristane Banon renonce à se constituer partie civile contre DSK](/data/posts/2022/07/16/1657988127_Tristane-Banon-renonce-a-se-constituer-partie-civile-contre-DSK.jpg)
Sur Canal+, Tristane Banon a annoncé mercredi qu'elle n'entamerait pas une nouvelle procédure contre DSK, son statut de victime ayant été reconnu par la justice. Elle soutiendra le projet de loi sur le délai de prescription des agressions sexuelles.
AFP - Tristane Banon a annoncé mercredi sur Canal + qu'elle renonçait à se constituer partie civile contre l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn après le classement sans suite de sa plainte pour tentative de viol.
"Je ne vais pas me constituer partie civile", a-t-elle déclaré, justifiant sa décision par le fait que le parquet avait "reconnu son statut de victime" en considérant jeudi que DSK avait admis avoir tenté de l'embrasser, ce qui pouvait, selon le parquet, "être qualifiable d'agression sexuelle".
"Très clairement, dans la lettre que m'a envoyée le parquet, il dit qu'il y a eu agression sexuelle, donc mon statut de victime est reconnu a minima, je reste convaincue et je continue d'affirmer que c'était une tentative de viol (...) mais on ne peut plus dire que j'étais une affabulatrice", a déclaré Tristane Banon.
La jeune femme a annoncé qu'elle allait maintenant "tout faire pour que la loi proposée par Marie-George Buffet d'allonger le délai de prescription des agressions sexuelles soit votée".
La députée et ancienne ministre PCF Marie-George Buffet a annoncé le dépôt d'une proposition de loi pour repousser le délai de prescription des agressions sexuelles de 3 à 10 ans.
"J'aurais attendu qu'il (DSK) s'excuse, mais c'est trop demander à ce monsieur, je crois qu'il ne le fera pas (...) je n'ai pas à dire à M. Strauss-Kahn ce qu'il doit faire, je lui conseille surtout de faire profil bas, et de se dire qu'à partir de maintenant, il est officiellement un agresseur sexuel", a ajouté Tristane Banon.
En classant sans suite la plainte pour tentative de viol déposée en juillet par la romancière, le parquet avait considéré jeudi que DSK avait reconnu avoir tenté de l'embrasser, ce qui pouvait "être qualifiable d'agression sexuelle", un délit prescrit. Les avocats de DSK avaient protesté contre cette interprétation des faits, la défense de Tristane Banon se félicitant de lui voir reconnu un statut de victime.