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Marseille reçoit Arsenal pour prolonger son idylle avec l'Europe

Transfiguré par le parfum de la Ligue des champions, l'Olympique de Marseille va tenter d'oublier ses tourments en Ligue 1 en défiant Arsenal, ce mercredi, au stade Vélodrome. Enjeu : conserver la place de leader du Groupe F.

"L'OM, depuis le début de la saison, c'est docteur Jekyll et mister Hyde." La formule est signée Vincent Labrune, président du club phocéen, qui a récemment manifesté son incompréhension face aux résultats de son équipe. Apathiques et méconnaissables en Ligue 1, où ils ne pointent qu'à une modeste 15e place au classement, les Marseillais ont pour l'instant réalisé un sans-faute en Ligue des champions.

Ce mercredi au stade Vélodrome, lors de cette troisième journée de la phase de groupes, ils seront opposés aux hommes d’Arsène Wenger, favoris du groupe F. Et l'OM espère bien prolonger sa série de deux victoires du mois de septembre ainsi que consolider sa première place du groupe, tout en reléguant son dauphin anglais à 5 points. Déjà tombeur de l’Olympiakos (1-0), à Athènes, en ouverture de la compétition, l’OM a fait preuve d’un pragmatisme glaçant pour dynamiter le champion allemand, le Borussia Dortmund (3-0), deux semaines plus tard à domicile. Résultat : deux matchs, deux victoires et zéro but encaissé.

Ce bilan flatteur sur le front européen tranche avec celui affiché en Ligue 1 par les hommes de Didier Deschamps. Un parcours digne d'un relégable : une victoire, 12 buts encaissés et seulement 9 points récoltés après 10 journées. "La coupe d'Europe, c'est une parenthèse heureuse. C'est une autre compétition où l'on n'a pas besoin d'aller chercher la motivation", tente d’expliquer le directeur sportif vice-champion de France, José Anigo, cité par Reuters.
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Cette situation n’est pas uniquement l’apanage des Olympiens. Les Gunners ont aussi raté leur début de championnat, en raison notamment d’une extrême fébrilité défensive. Actuel 10e de la Premier League avec 17 buts encaissés en 8 matches, Arsenal est la troisième plus mauvaise défense d’Angleterre. Le calamiteux 8-2 concédé contre Manchester United, en septembre à Old Trafford, semble avoir traumatisé pour longtemps un effectif déjà en plein doute. Cependant, à l’instar de l’OM, les Londoniens ont montré un autre visage en Ligue des champions, décrochant un nul à Dortmund (1-1) et empochant une victoire face à l’Olympiakos (2-1).
"Ils sont un peu dans la même situation que nous. Ils sont bien en Ligue des champions et un peu moins en championnat. Ils encaissent aussi beaucoup de buts. Il y a des coups à jouer sur cette rencontre, j'en suis persuadé", a confié le capitaine phocéen Steve Mandanda en conférence de presse, mardi.
Si la défense anglaise inquiète, il n’en va pas de même de l’attaque - où brille notamment un certain Robin Van Persie. Le Batave, dernier joueur de classe mondiale du club après le départ des stars Samir Nasri et Cesc Fabregas, est en grande forme. Auteur d'un doublé dimanche en championnat, il sera l’ennemi n°1 de la défense marseillaise, qui aura également à surveiller les ailiers supersoniques que sont Theo Walcott et Gervinho.
"Nous devons rester humbles par rapport à leur situation, tempère le buteur marseillais Loïc Rémy, sur le site du club provençal. La Ligue des champions est une tout autre compétition, et les hommes d'Arsène Wenger auront à cœur de se racheter". L’international français n’ignore pas que les Londoniens n'ont pas connu la défaite lors de leurs sept derniers déplacements en France. Mais ils n’ont jamais affronté l'Olympique de Marseille...