
Silvio Berlusconi a demandé aux députés de lui renouveler leur confiance devant un hémicycle à moitié vide, l'opposition ayant choisi de boycotter son discours. Réponse des députés vendredi lors d'un vote qui s'annonce favorable au Cavaliere.
AFP - Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a estimé jeudi qu'il n'y avait pas d'alternative à son gouvernement en cette période de crise, au cours d'un discours devant les députés auxquels il a demandé de lui renouveler leur confiance.
"Sur le plan politique il n'y a pas d'alternative à ce gouvernement", a-t-il assuré au cours d'un discours d'une quinzaine de minutes, durant lequel les députés de l'opposition avaient choisi de quitter l'hémicycle.
La majorité formée autour du PDL de M. Berlusconi et la Ligue du Nord d'Umberto Bossi, est divisée sur de nombreux sujets (plan d'austérité, choix du futur président de la Banque d'Italie...). Elle souffre en outre d'une chute de la popularité du Cavaliere à son plus bas historique (24% en septembre).
"L'opposition exerce un droit légitime de critique mais aujourd'hui elle est divisée, je dirais même qu'elle a disparu", a-t-il lancé devant la salle à moitié vide, assurant que son gouvernement en revanche dispose d'une "majorité politiquement unie".
La mise en minorité de la droite mardi lors d'un vote au parlement n'est qu"un incident technique, certes grave" mais sans aucune conséquence politique, a ajouté le Cavaliere dans un discours qui ne contenait aucun engagement précis.
"Notre gouvernement va aller de l'avant sans se faire conditionner par qui que ce soit", a poursuivi Silvio Berlusconi, martelant qu'il n'y a pas d'"alternative crédible" à sa majorité.
Le discours du chef du gouvernement sera suivi d'un débat auquel ne participera pas l'opposition puis vendredi d'un vote de confiance que, sauf incident majeur, il devrait remporter.
A l'opposition qui réclame sa démission, le chef du gouvernement a répondu que "plus que jamais, nous nous sentons la responsabilité" de poursuivre la législature.
"Qui peut croire qu'un gouvernement technique pourrait avoir plus de force que le nôtre pour adopter des mesures impopulaires", a-t-il dit, répondant aux rumeurs sur la possible formation d'un gouvernement transitoire chargé de réaliser une réforme électorale et mener le pays vers des élections anticipées.
"Nous voulons utiliser de la meilleure manière possible ce qui reste de la législature pour procéder aux réformes", a ajouté Silvio Berlusconi en évoquant des élections législatives pour 2013, soit le terme normal de sa législature.
Il a promis que son gouvernement achèverait les réformes institutionnelles et de la justice auxquelles il s'est attelé et a assuré qu'un décret sur la relance de l'économie atone serait adopté rapidement mais sans en donner les détails.