
Le Parlement de Bratislava doit voter mardi sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière. Un vote compromis alors que le Premier ministre a annoncé qu'aucun accord n'a été trouvé au sein de la coalition au pouvoir.
REUTERS - Aucun accord n'a été trouvé en Slovaquie au sein de la coalition au pouvoir sur le Fonds européen de stabilité financière (FESF), a déclaré mardi le Premier ministre, Iveta Radicova, à quelques heures d'un vote de ratification prévu au parlement.
Cette impasse politique en Slovaquie pourrait retarder la mise en oeuvre d'un plan jugé nécessaire, par ses promoteurs, au règlement de la crise de la dette en Europe.
La Slovaquie est le dernier des 17 pays membres de la zone euro à ne pas avoir ratifié le plan de renforcement du FESF, décidé le 21 juillet pour lutter contre la crise des dettes
souveraines au sein de la zone euro.
Le chef du gouvernement slovaque a formulé l'espoir que le plan de renforcement du FESF serait tout de même approuvé par le parlement lors d'un vote prévu mardi après-midi.
Iveta Radicova a annoncé qu'elle sollliciterait la confiance du parlement lors de ce vote sur le FESF. Elle a rappelé qu'en cas de rejet, le projet pourrait de nouveau être soumis au vote des parlementaires ultérieurement.
"J'ai proposé une réunion extraordinaire du gouvernement (mardi matin) car lier le vote (à un vote de confiance) est une décision qui appartient au gouvernement et, en tant que Premier ministre, je dois soumettre cette proposition au gouvernement", a-t-elle dit.
Trois des quatre partis de la coalition au pouvoir sont favorables au projet de renforcement du FESF. Le quatrième parti de la coalition, Liberté et Solidarité (SaS), va s'abstenir. La coalition ne pourra donc pas faire adopter le projet sans l'appoint des voix de l'opposition.
"Lier ces deux votes, c'est gâcher définitivement une occasion de ratifier le fonds de sauvetage de la zone euro", a dit Richard Sulik, le président de Sas, une formation libérale.
Le parti Smer, principale formation d'opposition, est favorable au renforcement du FESF mais il n'entend pas l'approuver lors du vote prévu mardi.
Il réclame un remaniement gouvernemental ou des élections anticipées en échange de son soutien, laissant ainsi la porte ouverte à des négociations en cas d'échec du premier vote.