Après plusieurs jours de pilonnage de la ville, l'armée syrienne a repris le contrôle de la ville de Rastane, théâtre d'affrontements entre déserteurs et militaires. Dimanche, 50 des 250 chars déployés dans la ville se sont retirés.
AFP - L'armée syrienne contrôle la ville de Rastane, dans la région de Homs (centre), où 250 chars et blindés avaient été envoyés vendredi après plusieurs jours d'affrontements devenus une véritable guerre entre militaires et déserteurs, ont indiqué dimanche des militants.
"L'armée syrienne contrôle entièrement Rastane et 50 chars ont quitté dimanche cette ville" de la province de Homs, à 160 km au nord de Damas, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"De nombreuses maisons y ont été détruites et la situation humanitaire est très mauvaise. Nous avons des informations sur des dizaines de civils tués puis enterrés dans les jardins des maisons pendant les quatre jours de pilonnage de la ville par l'armée", a ajouté l'OSDH, basé au Royaume-Uni.
Vendredi soir, des officiers déserteurs avaient annoncé dans un communiqué leur "retrait de Rastane". "En raison des renforts importants et des armes utilisées à Rastane par les gangs d'Assad (...), nous avons décidé de nous en retirer afin de mieux poursuivre la lutte pour la liberté", ont-ils expliqué.
Samedi, la répression de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad a fait sept nouveaux morts, dont trois lors de combats entre des militaires et des déserteurs à Rastane.
Par ailleurs, les corps de deux civils, détenus depuis plusieurs jours, ont été remis dimanche à leurs familles à Khan Cheikhoune, dans la région d'Idleb, près de la frontière turque.
L'agence de presse officielle Sana a annoncé que le conducteur d'un train de marchandises et son adjoint avaient été blessés dans un accident provoqué par "un groupe terroriste armé" à Oubine, dans le gouvernorat d'Idleb.
"Un groupe terroriste armé a visé ce matin un train de fret, blessant le conducteur et son adjoint et provoquant le déraillement de trois wagons", selon l'agence.
La répression du mouvement de contestation en Syrie a déjà fait, selon l'ONU, plus de 2.700 morts depuis la mi-mars.