
Mardi, Google a finalement ouvert à tous son nouveau réseau social Google+, deux jours avant que Facebook ne dévoile une série d’améliorations très attendues à son propre site.
Le Web social est actuellement loin d’être une morne plaine, mais comme à Waterloo, la bataille y fait rage. Les deux principaux mastodontes de l’Internet, Google et Facebook, y jouent le rôle des généraux de guerre. Les offensives et contre-offensives s’y succèdent à un rythme frénétique et cette semaine fait figure de test crucial pour eux.
Google a ainsi dévoilé mardi neuf nouvelles fonctionnalités pour Google+, son concurrent à Facebook lancé il y a trois mois. Le géant de l’Internet a, notamment, décidé d’ouvrir son réseau social à tous. Un changement majeur puisque jusqu’à présent il fallait connaître quelqu’un qui y avait déjà installé ses quartiers d’été pour pouvoir s’inscrire. Par ailleurs, Google a également développé sur les téléphones portables l’une des fonctions phares de Google+, la possibilité de faire des “chats” vidéo à plusieurs.
Depuis que la groupe de Mountain View (Californie) s’est lancé dans le grand bain social sur l’Internet, il a apporté une centaine de modifications à Google+. Un effort qui souligne l’importance que revêt à ses yeux ce projet 2.0. Difficile, en effet, pour le géant de l’Internet qui vit de la pub de passer à côté de la manne publicitaire des réseaux sociaux. Ainsi Facebook, selon les dernières estimations (le site, non côté en Bourse, ne publie pas ses résultats financiers), devrait en tirer quelque 1,86 milliard de dollars en 2011.
Dans ce combat de parts de marché, Google n’a pas non plus choisi au hasard la date de sa dernière salve de modifications. Son concurrent direct doit en effet dévoiler jeudi une série d’améliorations sur son site lors de sa conférence annuelle baptisée F8. Les changements que s’apprêteraient à dévoiler Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, seraient “majeures” d’après plusieurs sites spécialisés dans les nouvelles technologies. L’influent blog Business Insider a même qualifié, mardi, ce F8 de “plus importante conférence de l’histoire de Facebook”.
"Je mange” plutôt que “j’aime”
La liste des rumeurs autour des possibles nouveautés que le roi des réseaux sociaux introduirait est en effet impressionnante. Le célèbre bouton “Like” (j’aime) pourrait, ainsi, disparaître au profit des boutons tels que “j’écoute”, “je mange” ou encore “je regarde”. Facebook s’apprêterait aussi à dévoiler un lecteur musical ou une radio intégré au site et proposerait un service de vidéo à la demande. Ce n’est pas tout : les équipes de Mark Zuckerberg auraient travaillé d’arrache-pied avec plusieurs médias américains pour créer des versions “Facebookienne” de médias tels que CNN ou "The Daily".
Jusqu'à présent, le réseau social numéro 1 s'était essentiellement borné à copier ce qui semblait marché sur Google+. Il avait ainsi, le 13 septembre, revu en profondeur la manière dont ses utilisateurs peuvent organiser leurs contacts et utiliser les groupes afin de ressembler davantage aux “cercles” de Google+. Cette fonction avait rencontré un franc succès sur le site de Google car elle permet de mieux contrôler ceux avec qui sont partagés les informations publiées. Facebook permet également, depuis une semaine, de suivre un utilisateur sans avoir besoin de son accord préalable. Une option qui existe déjà aussi bien sur Twitter que Google+.
Cette surenchère dans l’ajout de nouvelles fonctionnalités est encore loin d’être terminée. Vic Gundotra, le monsieur réseau social de Google, a ainsi prévenu, mardi soir, que sa société est "encore très loin d’avoir fini d’améliorer” Google+. Jeudi, Mark Zuckerberg devrait lui répondre que son site dispose également encore d'une marge de progression.