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Le président américain a dévoilé son plan de réduction du déficit public, consistant notamment à augmenter les impôts des entreprises et à instaurer une taxe spéciale sur les revenus des contribuables les plus riches.

AFP - Le président Barack Obama a affirmé lundi que les Américains les plus riches et les entreprises devaient acquitter leur "juste part" d'impôts, en présentant un plan de réduction supplémentaire du déficit de 3.000 milliards de dollars.

"Nous ne pouvons pas sortir de ce gouffre en réduisant seulement les dépenses", a déclaré M. Obama lors d'une allocution dans la roseraie de la Maison Blanche. "Il est normal que nous demandions à tous de payer leur juste part", a ajouté le président, dont le plan serait financé pour moitié par une hausse de la fiscalité pour les plus aisés.

"Nous ne pouvons pas nous permettre ces taux d'imposition plus bas pour les riches. Nous ne pouvons pas nous les permettre alors que nous subissons de gros déficits", a remarqué M. Obama, qui ne souhaite pas prolonger au-delà de fin 2012 --leur date d'expiration-- les cadeaux fiscaux consentis aux plus aisés par l'administration de son prédécesseur républicain George W. Bush.

"Ce n'est pas de la lutte des classes, c'est mathématique", a ironisé un président très combatif, face aux critiques de ses adversaires républicains qui l'accusent de vouloir punir ceux qui ont réussi et de décourager les "créateurs d'emplois".

"Tout plan de réforme devra faire augmenter les recettes pour aider à réduire notre déficit. Cela doit faire partie de la formule", a plaidé M. Obama, en remarquant que "les contribuables de la classe moyenne ne devraient pas payer davantage d'impôts que les millionnaires et les milliardaires. C'est clair et net, et difficile à contredire".

Les propositions dévoilées lundi par M. Obama porteraient à 4.400 milliards de dollars les réductions du déficit dans les dix prochaines années, en prenant en compte les 1.200 milliards de coupes sur lesquelles la Maison Blanche et les républicains du Congrès se sont mis d'accord en août à l'issue d'un long affrontement sur le plafond de la dette.