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Audition des premiers témoins dans le procès d'Hosni Moubarak

La troisième audience du procès d'Hosni Moubarak s'est ouverte ce lundi au Caire. Ce dernier est arrivé sur une civière. Des accrochages entre des partisans et des opposants de l'ancien président se sont déroulés aux abords du tribunal.

AFP - La troisième audience du procès de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, arrivé au tribunal allongé sur une civière, s'est ouverte lundi matin au Caire, a indiqué un correspondant de l'AFP.

M. Moubarak est arrivé dans une ambulance devant les bâtiments de l'école de police, où siège la cour pénale devant laquelle il comparaît pour meurtres et corruption. Il avait été auparavant amené en hélicoptère depuis l'hôpital des environs du Caire il est soigné.

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Focus sur les enjeux du procès d'Hosni Moubarak

Le président déchu avait déjà assisté sur une civière aux précédentes audiences, les 3 et 15 août, des images qui avaient marqué le procès historique de celui qui a régné sans partage sur l'Egypte pendant trois décennies.

Agé de 83 ans, M. Moubarak souffrirait de problèmes cardiaques et de dépression, et des informations contradictoires ont circulé sur un éventuel cancer.

Cette troisième audience doit être consacrée à définir les responsabilités dans les meurtres de manifestants par des tireurs embusqués lors de la révolte de janvier/février qui l'a forcé à la démission le 11 février.

Des auditions de plusieurs responsables de la police sont prévues, pour savoir si les ordres de faire tirer sur la foule ont été donnés par le seul ministère de l'Intérieur, ou si l'ancien président était lui aussi impliqué.

La répression de la révolte qui a abouti au départ de M. Moubarak a fait officiellement près de 850 morts.

Contrairement aux deux précédentes, cette nouvelle audience n'est pas retransmise en direct à la télévision, qui diffuse toutefois des images des abords du bâtiment.

Des accrochages entre plusieurs dizaines de partisans et adversaires de l'ancien président se sont déroulés près du lieu du procès plus tôt dans la matinée, amenant la police anti-émeutes à intervenir.

Les manifestants pro-Moubarak scandaient "Nous ne t'abandonnerons pas", tandis que ses adversaires, parmi lesquels des membres des familles des victimes de la répression, lançaient "Châtiment, châtiment, on a tué nos enfants avec des balles".

Une dizaine de personnes a été blessée dans ces incidents et la police a procédé à quatre interpellations, selon l'agence officielle Mena.

L'ancien président, également accusé d'enrichissement illégal, est jugé en même temps que ses deux fils Alaa et Gamal, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli.