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"DSK, victime de lui-même"

Presse française, Mercredi 24 août. Au menu de la presse française ce matin, l’abandon des poursuites à l’encontre de DSK dans le volet pénal de l’affaire qui l’oppose à Nafissatou Diallo. Une décision, mais toujours, beaucoup de questions.

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On commence cette revue de presse française avec le Parisien , qui revient ce matin sur la réaction de DSK au classement du dossier pénal dans l’affaire qui l’oppose à Nafissatou Diallo et titre: «La fin d’une épreuve terrible et injuste», en reprenant les propos tenus par DSK à sa sortie du tribunal hier.
Une affaire pas tout à fait terminée cependant puisque Dominique Strauss-Kahn reste l’objet d’une plainte déposée au civil par les avocats de Nafissatou Diallo et par la plainte de Tristane Banon, en France.
Ca n’est pas si simple, donc, et ce matin Libération s’interroge: «Affaire DSK: the end?».
Certes, la justice criminelle new-yorkaise a levé ses accusations mais l’ex-ministre va-t-il pouvoir revenir sur la scène politique?
Une question parmi tant d’autres, et le journal fait ce constat assez amer: «Nous ne saurons donc jamais toute la vérité. Aurions-nous un jour vraiment pu la connaître?».
L’affaire DSK n’a pas fini de déclencher les passions, et pour vous donner une idée de la véhémence des uns et des autres, je vous propose de rester dans Libération .
La première tribune est signée du sociologue Eric Fassi, qui écrit que « l’abandon des charges contre Dominique Strauss-Kahn confirme (surtout) une vérité indéniable: aux Etats-Unis, la logique d’un procureur est d’abord politique. Dans cette affaire, il poursuivait sans pitié tant qu’il comptait gagner gros; dès lors qu’il estime n’avoir qu’à y perdre, il renonce sans états d’âme».
Un revirement qui serait dû au fait que dans les affaires de viol, «on demande à l’accusatrice (et non à l’accusé) d’être irréprochable, et d’abord sexuellement. La crédibilité de la femme est un enjeu, plus que celle de l’homme».
Face à Eric Fassin, la juriste Marcela Iacub déclare dans Libération que le «non-lieu de DSK lui fait penser à tous ceux qui sont en prison à tort», parce que d’après elle, «si Mme Diallo avait commencé sa carrière de menteuse, avec cette dénonciation au lieu de la finir ainsi, il est fort possible que Dominique Strauss-Kahn ait pu être condamné à 74 années de prison».
Beaucoup de questions débats qui rendent «délicat» le retour de DSK en France, selon le Figaro , qui rappelle que «si Nafissatou Diallo a perdu la bataille judiciaire, son adversaire ne l’a pas gagnée… (puisque) planera toujours (désormais) un soupçon sur les réels agissements de Dominique Strauss-Kahn».
Le Figaro qui s’intéresse également à la façon dont le parti socialiste a reçu la nouvelle: « Le retour de DSK ne (devrait pas) changera pas la donne» au PS, pas de candidature envisagée de l’ancien patron du FMI à la primaire des socialistes.
Comment surmonter les dommages politiques causés par le scandale ?
Une question de plus, posée par cette affaire «impitoyable» comme la qualifie le journal le Monde , qui évoque aussi ce matin «le rôle incontestable» de «l’emballement médiatique» dans la chute de DSK, et conclut  qu’«au bout du compte, l’essentiel repose sur M.Strauss-Kahn lui-même», «victime surtout de sa propre imprudence».
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