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Le Canada lance le compte à rebours de Vancouver 2010

Dans exactement un an, Vancouver accueillera les Jeux olympiques d'hiver 2010. Jeudi, tout le Canada a célébré le lancement du compte à rebours. Le pays n'avait plus accueilli d'Olympiades depuis Calgary 1988.

AFP - Un an avant l'ouverture des 21e jeux Olympiques d'hiver, le 12 février 2010, Vancouver sent déjà les yeux du monde se tourner vers elle et tente de faire bonne figure malgré la crise économique internationale et quelques problèmes - sécurité, transports - encore à régler.

La métropole de l'Ouest canadien (2 millions d'habitants) sera la plus grande ville à accueillir les Jeux d'hiver mais sait pertinemment que le "show" produit par Pékin, à la hauteur de son budget faramineux, sera dur à égaler.

"A la seconde même où les Jeux d'été ont pris fin, c'est comme si un microscope géant s'était posé sur nous, assure à l'AFP le directeur général du Comité d'organisation (Covan) John Furlong. Pékin a placé la barre haut mais je pense que tout le monde partira de Vancouver en disant que les Jeux ont été aussi bien qu'ils pouvaient l'être."

Du 12 au 28 février, 2500 athlètes s'aligneront sur 86 épreuves. Ils étaient 250 sur 16 épreuves aux premiers Jeux d'hiver, en 1924 à Chamonix (France).

La préparation des Jeux a pour l'instant dans l'ensemble été un long fleuve tranquille et la majorité des infrastructures sportives ont déjà été testées.

Des Coupes du monde de ski de fond, combiné nordique, saut à skis, skeleton, bobsleigh, ski freestyle ainsi que les Quatre continents de patinage artistique se sont déroulés sans aucun accroc ces quatre dernières semaines.

Le centre des sports de glisse de Whistler - 105 millions de dollars canadiens (66,5 M EUR) - a même reçu des éloges. "C'est la piste de bobsleigh la plus rapide du monde, on vole dessus", s'est réjoui Jannis Minins.

Budget revu à la hausse

Le pilote de Lettonie 1 a en effet établi samedi un record de vitesse, avec une pointe à 153,03 km/h. Treize engagés (sur 23) ont même dépassé la barre symbolique des 150 km/h.

Presque toutes les installations de Whistler, qui sera le deuxième grand pôle d'épreuves, sont en place. Et la dangereuse route qui la reliait à Vancouver a été améliorée pour réduire le trajet de 30 minutes. Il fallait auparavant deux heures ou plus pour faire les 125 km.

A Vancouver, l'arène de curling attend ses derniers coups de pinceau et le village olympique, au coeur d'un imbroglio financier, n'est pas terminé.

Mais depuis Pékin et l'emballement autour de ses Jeux spectaculaires, la crise économique est venue tempérer les ardeurs du Covan. Le budget a été revu à la hausse en janvier (1,76 milliard de dollars, 1,11 milliard EUR) pour en parer les effets.

"C'est arrivé de nulle part, indique John Furlong. Et c'est un sacré phénomène à gérer. Cela n'arrive pas au meilleur moment."

Saturation du réseau

Concernant la sécurité, les menaces potentiellement envisagées varient de l'attaque terroriste aux règlements de compte entre gangs, en passant par les manifestations en faveur des sans-logis ou des Indiens, qui s'estiment spoliés par la province de Colombie-Britannique et le gouvernement.

La partie Est du centre-ville, où le taux de criminalité est parmi les plus élevés d'Amérique du nord, reste un problème majeur mais les endroits touristiques comme Stanley Park et Gastown seront sous haute surveillance.

Environ 12.000 agents, publics et privés, seront affectés à des tâches de maintien de l'ordre ou de sécurité pendant les Jeux.

Les transports publics pourraient s'avérer un point faible de la quinzaine.

Le Covan encourage en effet les spectateurs à se rendre sur les sites en bus ou train mais certains craignent une possible saturation du réseau, dont le développement n'a pas forcément suivi le rythme effréné de l'augmentation de la population ces vingt dernières années.