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La force de l'Union africaine attaque un bastion shebab à Mogadiscio

De violents affrontements secouent la capitale somalienne depuis l'attaque de la force de l'Union africaine contre un bastion shebab. Ces violences surviennent au lendemain du pont aérien du PAM pour aider les victimes de la sécheresse.

AFP - D'intenses combats ont éclaté jeudi à l'aube à Mogadiscio après une attaque de la force de l'Union africaine (Amisom) sur le marché de Bakara, bastion des insurgés shebab dans la capitale, a-t-on appris de sources concordantes.

Des échanges de tirs d'artillerie et d'armes automatiques ont débuté à l'aube sur les lignes de front ceinturant le marché de Bakara et dans la zone de Suqbacad, a-t-on constaté.

Selon des témoins, interrogés au téléphone par l'AFP, des soldats de l'Amisom, appuyés par des chars, ont franchi une grande avenue qui marque la ligne de front et donne accés à Bakara.

"Les affrontements sont très violents, impliquant des tanks de l'Amisom", a expliqué un habitant de Suqbacad. "Les rares personnes qui vivaient encore par ici ont tous fui", a-t-il ajouté.

"Il y a d'intenses combats en plusieurs endroits de Mogadiscio, mais il est trop tôt pour connaître le nombre de victimes", a indiqué pour sa part le chef du service des ambulances de la capitale somalienne, Ali Muse, qui a déjà fait état de plusieurs civils blessés.

Forte de près de 9.000 militaires ougandais et burundais, l'Amisom est déployée depuis 2007 dans Mogadiscio en soutien au fragile gouvernement de transition (TFG) du président Sharif Cheikh Ahmed.

Elle contrôle un peu plus de la moitié de la ville, avec notamment l'aéroport et le port, face aux insurgés islamistes qui en tiennent toute la partie nord-est.

Depuis février, la force africaine a considérablement progressé et repoussé les islamistes sur les deux principales lignes de front de la capitale, resserrant ainsi son étau sur le marché de Bakara.

Cette nouvelle attaque de l'Amisom intervient au lendemain du début d'un pont aérien du Programme alimentaire mondial (PAM) pour venir en aide aux victimes de la sécheresse dans le pays.

Situé en bord de mer, à environ 3 km des lignes de front, l'aéroport international est en théorie hors de portée de combats, en particulier des obus de mortiers des insurgés.

L'aéroport abrite la principale base de l'Amisom, et les vols cargos ou de passagers en provenance des pays de la région y sont quotidiens.