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L'ancien chef de guerre serbe, Goran Hadzic, a été extradé à La Haye

Goran Hadzic, le dernier fugitif recherché par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), a été extradé, ce vendredi, à La Haye pour y être jugé. Il est poursuivi pour crimes contre l'Humanité durant la guerre de Croatie.

AFP - L'ancien responsable des Serbes de Croatie pendant la guerre de Croatie (1991-1995), Goran Hadzic, en cours de transfèrement vers le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), a atterri vendredi à l'aéroport de Rotterdam (ouest des Pays-Bas), a annoncé l'agence de presse néerlandaise ANP.

M. Hadzic, qui était le dernier fugitif recherché par le TPIY, est arrivé à Rotterdam peu après 14H30 locales (12H30 GMT) à bord d'un avion qui avait décollé vers la mi-journée de Serbie, la ministre serbe de la Justice ayant signé dans la matinée l'ordre d'extradition vers le tribunal de La Haye.

Dès son arrivée à l'aéroport, Goran Hadzic devait être pris en charge par des représentants du bureau du procureur et du greffe, en présence notamment du consul de Serbie aux Pays-Bas, Marco Brkic. Il devait ensuite être conduit au quartier pénitentiaire du TPIY à La Haye, à une vingtaine de kilomètres de Rotterdam.

L'éphémère "président" de la "République serbe de Krajina" doit répondre de 14 chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et crimes de guerre durant la guerre de Croatie (1991-1995).

Il avait été arrêté mercredi matin, à une centaine de kilomètres au nord de Belgrade (Serbie) au terme d'une cavale de sept ans. Présenté le même jour au tribunal spécial serbe pour les crimes de guerre, il avait renoncé à faire appel de son transfèrement à La Haye.

Vendredi matin, M. Hadzic avait été autorisé à se rendre auprès de sa mère et de sa fille enceinte à Novi Sad, dans le nord de la Serbie.

Il avait par ailleurs reçu, avant son départ pour Novi Sad, la visite d'une ancienne compagne et de la fille qu'ils ont eue ensemble, ont indiqué les médias serbes. Sa femme, sa soeur et son fils étaient venus le voir jeudi.

Goran Hadzic était le 44e et dernier inculpé que la Serbie devait remettre à la justice internationale. Il était également la dernière des 161 personnes mises en accusation par le TPIY toujours en fuite.

Son nom reste notamment lié au massacre de l'hôpital de Vukovar (est de la Croatie), en novembre 1991, au cours duquel 264 civils, Croates et autres non-Serbes, qui s'y étaient réfugiés avaient été exécutés par les forces serbes après avoir été battus et torturés.

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