François Hollande a été entendu par la police dans le cadre de la plainte déposée par Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol. Juste avant son audition, le socialiste a déclaré que l'affaire ne le "concernait pas".
AFP - Le candidat à la primaire socialiste François Hollande a jugé mercredi que l'enquête sur les accusations de tentative de viol portées par Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn, ne le "concern(ait) pas", juste avant son audition par les enquêteurs.
Accueilli par une nuée de journalistes devant les locaux où il doit être entendu, François Hollande s'est félicité que sa demande formulée la veille d'être entendu "le plus rapidement possible" sur ce qu'il savait de ces accusations, ait été "heureusement entendue".
Auparavant, il s'était félicité auprès de l'AFP d'avoir "obtenu" ce qu'il voulait, "être entendu de façon à ce qu'aucune manipulation ne puisse être menée ou engagée".
A son arrivée dans les locaux de la brigade de répression de la délinquance financière (BRDP), il a également mis en garde contre toute "manipulation politique" le visant, comme il l'avait fait la veille.
Tristane Banon, comme sa mère Anne Mansouret, ont affirmé que François Hollande avait été informé des accusations de la jeune femme sur une tentative de viol qui se serait déroulée en 2003 dans un appartement parisien. Le parquet a diligenté une enquête préliminaire après une plainte de la jeune femme.
Interrogé sur son audition, François Hollande a déclaré à son arrivée dans les locaux de la BRDP: "J'en avais fait la demande. Elle a été heureusement entendue".
"Moi, c'est une affaire qui ne me concerne pas. Les enquêteurs, sur une plainte de Mme Banon contre M. Strauss-Kahn, me demandent de dire ce que je sais. C'est ce que je vous ai déjà dit, publiquement. Je vais le leur dire et je vous en donnerai le compte rendu après", a-t-il déclaré.
"En même temps, ce que je n'accepte pas, c'est qu'il puisse y avoir une manipulation politique", a-t-il poursuivi, sans plus de précision.
"Moi je n'ai pas à donner des informations que je n'ai pas. Je dirai ce que je sais (...). Je dirai ce que j'ai à dire, ce que j'ai déjà dit publiquement", a-t-il conclu.
Avant l'audition, le Parti socialiste a affiché son unité derrière son ancien patron, le premier secrétaire par intérim du PS, Harlem Désir, prévenant que le PS "ne laissera pas la droite pervertir le grand débat démocratique des primaires".
Patronne du PS en congé de ses fonctions, Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste, a elle aussi condamné mercredi une "dérive" dans l'exploitation d'une "affaire privée" opposant Tristane Banon à DSK. Elle a apporté "tout (son) soutien" à François Hollande, son adversaire à la primaire.