
Le Japon annonce que des tests de sécurité vont être effectués sur l'ensemble de ses centrales. Plongé dans une crise sans précédent depuis le séisme et le tsunami du 11 mars, le pays entend apaiser les craintes qui pèsent sur sa sécurité nucléaire.
REUTERS - Le gouvernement japonais prévoit de mener des tests de sécurité sur tous les réacteurs nucléaires du pays pour tenter d'apaiser les craintes qui ont retardé le redémarrage de réacteurs fermés depuis le séisme et le tsunami du 11 mars.
Le Japon fait face à une crise nucléaire sans précédent dans son histoire depuis la destruction d'une partie de la centrale de Fukushima-Daiichi, endommagée par le puissant tremblement de terre de magnitude 9 et le tsunami qui ont frappé le nord-est du pays.
Tokyo craint que le refus des autorités locales d'autoriser le redémarrage des réacteurs fermés pour maintenance depuis la catastrophe provoque des coupures de courant lors des pics de consommation cet été. Actuellement, seuls 19 des 54 réacteurs commerciaux du pays produisent de l'électricité.
Le secrétaire général du gouvernement japonais, Yukio Edano, a annoncé mercredi qu'il avait demandé au ministre du Commerce Banri Kaieda et au ministre chargé des accidents nucléaires, Goshi Hosono, de préparer de nouveaux tests de sécurité.
"J'ai donné des instructions pour réfléchir à des moyens visant à renforcer la sécurité de l'ensemble des centrales nucléaires, en menant des évaluations via un mécanisme similaire aux tests de sécurité menés en Europe", a déclaré Edano au parlement.
Les tests viseront à déterminer la capacité de résistance des centrales nucléaires japonaises face à des catastrophes naturelles majeures.
Des pays de l'Union européenne ont d'ores et déjà convenus de procéder à des tests de résistance sur les 143 centrales nucléaires européennes.
Avant la catastrophe du 11 mars, 30% de l'électricité japonaise provenait du nucléaire et Tokyo était le troisième producteur d'énergie nucléaire au monde, derrière les États-Unis et la France.