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Sans surprise, le conseil de surveillance d'Areva a avalisé la nomination de Luc Oursel à la présidence du directoire du groupe nucléaire français. La semaine passée, le gouvernement avait décidé de ne pas reconduire Anne Lauvergeon à ce poste.

AFP - Le conseil de surveillance d'Areva a sans surprise validé mardi la nomination de Luc Oursel comme futur président du directoire du groupe, en remplacement d'Anne Lauvergeon, dont le mandat expire fin juin et ne sera pas renouvelé, a-t-on appris de source syndicale.

L'ensemble du directoire du groupe, et donc Mme Lauvergeon comme son successeur Luc Oursel, était présent lors de cette réunion, selon cette source, qui a évoqué une ambiance "relativement pesante mais sereine".

Le conseil a validé le nomination de Luc Oursel et a également voté l'entrée de Philippe Knoche, directeur de l'activité réacteurs et services du spécialiste public du nucléaire, comme nouveau membre du directoire qui prendra ses fonctions à l'expiration du second mandat d'Anne Lauvergeon, fin juin.

Les représentants des salariés au conseil de surveillance (CGT, CFDT, CGC) ont refusé de prendre part à ce vote, a expliqué l'un d'entre eux à l'AFP, parce qu'ils attendent du futur président du groupe "une feuille de route".

Dans un communiqué commun, ils ont rendu hommage à Mme Lauvergeon, disant "regretter" que son mandat n'ait pas été reconduit.

Un nouveau conseil de surveillance se réunira après la fin du mandat de la patronne sortante du groupe, pour valider définitivement l'entrée en fonctions de M. Oursel et la composition du nouveau directoire.

"Le conseil de surveillance devra élaborer pour la nouvelle équipe et le président du directoire pressenti (Luc Oursel, ndlr) une feuille de route pour le mandat de 5 ans à venir", ont estimé les représentants des salariés dans leur déclaration.

"Le plan stratégique associé devra donner une vision claire sur le développement de la société, tenant compte de l’ensemble des parties prenantes d’Areva, et notamment de ses 48.000 salariés", ont-ils ajouté.

Par ailleurs, selon le site internet du magazine Challenges, Mme Lauvergeon, qui a rencontré Nicolas Sarkozy lundi, aurait à cette occasion refusé une indemnité de départ correspondant à deux années de salaire, une information que le groupe a refusé de commenter.