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Tripoli écarte toujours un départ de Kadhafi mais propose un nouveau cessez-le-feu

Tripoli a annoncé jeudi avoir de nouveau proposé à l'ONU et l'Union africaine de définir les modalités d'un cessez-le-feu. Le régime libyen refuse néanmoins d'envisager le départ de son leader, Mouammar Kadhafi.

AFP - Le gouvernement libyen a indiqué jeudi avoir demandé à l'Onu et à l'Union africaine de fixer une date et une heure précises pour un cessez-le-feu et d'envoyer des observateurs, tout en écartant à nouveau tout départ du colonel Mouammar Kadhafi du pouvoir.

Chronologie du conflit

Mi-février : Des manifestations contre le pouvoir de Kadhafi sont violemment réprimées à Benghazi. L’ONU évoque un millier de morts.

5 mars : Les insurgés créent le Conseil national de transition (CNT).

17 mars : Le Conseil de sécurité de l’ONU vote la résolution 1973 qui autorise les États à prendre "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils de la répression des forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

19 mars : La France et le Royaume-Uni bombardent la Libye avec l’aide d'une coalition de 10 pays.

27 mars : Le commandement des opérations est transféré à l’Otan.

1er juin : L'Otan prolonge sa mission jusqu'à fin septembre.

27 juin : La Cour pénale internationale (CPI) lance un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre Kadhafi, son fils Seïf al-Islam et le chef des renseignements Abdallah Al-Senoussi.

15 juillet : Le groupe de contact, qui rassemble les pays de l'Otan et des puissances arabes, reconnaît désormais le CNT comme interlocuteur légitime.

28 juillet : Assassinat du général Younès, ancien kadhafiste devenu chef d'État-major de la rébellion.

11 août : L'Otan affirme que les pro-Kadhafi n'ont plus les moyens de "mener une offensive crédible".

14-15 août : Les rebelles prennent le contrôle de Zaouïah, Gariane et Sorman, trois villes clés de l'ouest du pays.

"Nous avons demandé aux Nations unies et à l'Union africaine de fixer une date et une heures précises pour un cessez-le-feu, d'envoyer des observateurs et de prendre les dispositions nécessaires" pour l'arrêt des combats, a déclaré le chef du gouvernement libyen Baghdadi Al-Mahmoudi, au cours d'une conférence de presse.

La Libye a annoncé à plusieurs reprises un cessez-le-feu, sans toutefois le respecter, selon les capitales occidentales.

Le Premier ministre a indiqué que "les cessez-le-feu annoncés par le régime n'ont pas été respectées par toutes les parties".

Cette fois-ci, le régime "est sérieux dans sa proposition de cessez-le-feu qui doit coïncider avec un arrêt des combats de toutes les parties et surtout de l'Otan", a-t-il dit.

M. Al-Mahmoudi a écarté par ailleurs un départ du pouvoir du colonel Kadhafi.

"Mouammar Kadhafi est dans le coeur de tous les Libyens, s'il part, les Libyens partent avec lui", a-t-il indiqué.

Selon lui, le Guide est le symbole du pays, et il n'est par responsable de l'exécutif libyen ou de la politique étrangère du pays.

Il a ajouté que le colonel Kadhafi était en "bonne santé" et qu'il n'y avait "pas de restrictions sur ses mouvements".