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Les boîtes noires de l'avion qui a amerri d'urgence sur l'Hudson le 15 janvier dernier révèle que le pilote, Chesley Burnett Sulleberger, désormais surnommé "Sully" de l'Hudson, a gardé un calme incroyable tout au long de la manœuvre.

"Nous ne pouvons pas, nous allons finir dans l'Hudson." Pendant toute la manœuvre, le pilote de l’A320 qui, le 15 janvier dernier, a amerri d’urgence sur le fleuve Hudson à New York, a fait preuve d'un sang-froid remarquable, sauvant ainsi la vie des 155 personnes à bord de l’appareil.

C’est ce que révèle l'enregistrement des communications entre le pilote et la tour de contrôle de l'aéroport new-yorkais de LaGuardia, rendu public jeudi par les autorités américaines. Les boîtes noires ont été retrouvées dans la carlingue, difficilement sortie de l'eau dans la nuit de samedi à dimanche.

Peu de temps après son décollage, un avion de la compagnie aérienne américaine US Airways à destination de Charlotte en Caroline du Nord heurte de plein fouet un groupe de grands oiseaux. Les deux moteurs, endommagés, s’arrêtent progressivement. L’appareil se trouve alors dans une zone très densément peuplée.

Le pilote, Chesley Burnett Sulleberger, désormais surnommé "Sully" de l'Hudson par les médias américains, contacte la tour de contrôle. L’avion n’a alors décollé que depuis une minute.

"Ici vol 1549 : nous allons (bientôt) nous retrouver dans l'Hudson"

"C'est le 1549, nous avons heurté des oiseaux. Nous avons perdu la puissance dans les deux moteurs et mettons le cap sur LaGuardia", peut-on entendre dans le bref enregistrement remis à la presse par la Federal Aviation Administration (FAA).

"Ok, vous devez revenir", lui répond la tour de contrôle. S’en suit un bref échange entre les contrôleurs aériens qui proposent au pilote d’atterrir sur l’un des aéroports plus proches. "Impossible", répond Sully.

Le contrôleur, flegmatique, lui demande : "Ok, quelle piste préférez-vous ?" "Ici vol 1549 : nous allons (bientôt) nous retrouver dans l'Hudson." La réponse du pilote interloque le contrôleur. Incrédule, ll lui demande de répéter. Il n’entendra pas la réponse de Sully. Le contact radio est perdu. Malgré la gravité de la situation, le pilote garde son calme.

Livré à lui-même, Chesley Burnett Sulleberger entreprend d’amerrir sur le fleuve. Les enregistrements des caméras de sécurité montrent un amerrissage parfaitement rectiligne, une manœuvre très délicate qui a évité que l'appareil ne se brise en deux.