Surclassé par le FC Barcelone à Madrid (0-2), le Real est contraint à l’exploit, mardi, en demi-finale retour de la Ligue des Champions, s’il veut se qualifier pour la finale de la compétition. Les polémiques autour du match, elles, se multiplient.
Au soir de la défaite du Real Madrid face au Barça (0-2), en demi-finale aller de la Ligue des Champions, les dérapages de l’entraîneur madrilène José Mourinho avaient presque fait oublier le résultat extrêmement favorable obtenu par les Catalans.
Six jours après, les deux clubs se retrouvent pourtant pour l’acte IV de la série de "clásicos" entamée le 17 avril dernier. Cette fois, l’avantage pris par les hommes de Pep Guardiola à l’aller (avec deux buts marqués à l’extérieur) devrait changer la donne.
Le Real, apathique lors du premier match, devra cette fois montrer des dispositions offensives plus affirmées car même en cas de défaite par un but d’écart, les Blaugrana valideraient leur billet pour la finale de la Ligue des Champions.
Pas de répit depuis une semaine
Depuis mercredi et la série de passes d’arme entre le Real et le Barça (dépôts de plaintes auprès de l’UEFA, déclarations fracassantes,…), le ton n’a cessé de monter. Les journaux des deux camps ont multiplié les articles polémiques, emboîtant le pas des deux clubs.
Le choix de l’arbitre belge De Bleeckere, qui avait été cité mercredi par José Mourinho comme l’un de ceux qui avaient favorisé le Barça par le passé, a ravivé les débats.
Pour les Madrilènes, De Bleeckere est l’arbitre qui avait décidé de l’expulsion de Motta (qui jouait à l'Inter Milan, dirigé à l’époque par Mourinho) lors de la demi-finale retour de l’édition de la Ligue des Champions 2010.
Côté catalan, le choix de l’UEFA fait aussi grincer des dents. Dans ses colonnes, le quotidien pro-Barça "El Mundo Deportivo" rappelle que De Bleeckere avait, au cours de ce même match, annulé un but de Bojan pour une main litigieuse de Touré.
Une montagne à gravir
Si le combat fait toujours rage en dehors du terrain, le Real Madrid devra prouver qu’il est aussi apte à apporter des réponses sur le rectangle vert. Et la tâche s’annonce ardue, d’autant que Mourinho devra composer sans Sergio Ramos et Pepe.
Le technicien portugais, après son expulsion la semaine passée, sera également privé de banc et devra laisser les clés à son adjoint Aitor Karanka. Côté catalan, l’équation sera plus simple.
Le Barça, orphelin d’Iniesta à l’aller, devrait retrouver son métronome, mais sera en revanche obligé de composer sans Milito. Le côté gauche de la défense, lui, reste sinistré avec les forfaits d’Abidal et d’Adriano. Maxwell, toujours convalescent, pourrait néanmoins retrouver sa place s’il est jugé apte par le staff.
Le week-end dernier, les deux rivaux historiques du football espagnol ont laissé une bonne moitié de leur effectif au repos. Et ils ont tous les deux perdus des points en cours de route. À domicile, le Real Madrid a plié face à Saragosse (2-3) et la Sociedad, qui recevait Barcelone, a soigné l’accueil du champion en titre (2-1).
Deux accrocs presque anecdotiques au regard de l’enjeu de ce mardi. Le vainqueur de la double confrontation validera son billet pour la finale de la Ligue des Champions, le 28 mai prochain.