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Marine Le Pen au défilé FN du 1er-Mai en tant que présidente de parti

À l'occasion du défilé frontiste du 1er-Mai, qu'elle a mené pour la première fois, Marine Le Pen a exhorté les Français à retrouver leurs "libertés". Entre 3 200 et 20 000 personnes (selon les sources) ont défilé avant son discours.

AFP - Marine Le Pen a appelé dimanche les Français à retrouver leurs "libertés" face à l'euro, la mondialisation, l'immigration ou l'insécurité, dans son premier discours du 1er mai comme présidente du Front national, devant une foule plus nombreuse que l'année dernière.

"Je m'inscris dans les combats historiques pour la liberté, les combats de millions d'anonymes qui sont tombés pour elle, de Bouvines au Chemin des Dames, les combats des grands destins républicains, de Victor Schoelcher à Charles de Gaulle", a lancé la présidente du FN devant ses partisans, réunis place des Pyramides à Paris devant la statue de Jeanne d'Arc.

"Brisons les chaînes du peuple français! Brisons les chaînes du renoncement", a-t-elle ajouté, assurant que "dans un an", à quelques jours du second tour de la présidentielle, "nous serons à quelques jours du printemps de la France!".

Le thème de la liberté est revenu en boucle tout au long du discours.

Marine Le Pen a appelé la France à "s'affranchir d'une Union européenne qui n'a eu de cesse de nous affaiblir et de réduire nos libertés", puis elle a fustigé comme à son habitude l'euro, dont "l'effondrement annoncé" serait "tabou" dans le débat public.

Evoquant Frontex, la structure européenne chargée du contrôle des frontières de l'UE, elle a lancé: "la maison est ouverte et nous avons confié les clefs du jardin à un inconnu (...) désireux de voir tout un chacun s'installer dans notre maison à notre insu".

Rendant hommage à Jeanne d'Arc, comme le faisait son père les années précédentes, elle a fait un parallèle entre les Bourguignons "favorables à l'annexion anglaise" et ceux qu'on "appellerait aujourd'hui les +collabos+".

"Après la débâcle dans la France de 1940, c'est aussi le pacifisme, c'est aussi l'illusion de la paix quitte à la payer au prix de la servitude (...) qui a conduit certains Français à une indigne collaboration avec l'envahisseur", a déclaré Marine Le Pen, sur l'estrade où avaient pris place plusieurs dirigeants du FN, dont Jean-Marie Le Pen mais pas Bruno Gollnisch.

Le défilé précédant le discours a réuni entre 3.200 personnes selon la police et 20.000 selon le FN. Des chiffres en augmentation par rapport à l'an dernier (2.000 selon la police et 8.000 selon le FN).