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Le département d'Etat américain a annoncé qu'il souhaitait rédiuire la dépendance des États-Unis aux sociétés privées américaines comme Blackwater pour assurer la sécurité de diplomates à l'étranger.

AFP - La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a indiqué mercredi souhaiter réduire "autant que possible" le recours à des sociétés privées comme Blackwater pour assurer la sécurité des diplomates à l'étranger.

"Je pense que nous devrions, autant que possible, réduire notre dépendance vis-à-vis des sociétés privées de sécurité", a déclaré la nouvelle chef de la diplomatie américaine au cours d'un débat public avec le personnel du département d'Etat.

"Il est peu probable que nous puissions aller jusqu'à l'interdire, dans les circonstances actuelles", a ajouté Mme Clinton, à qui un stagiaire venait de demander si elle prévoyait d'interdire ces sociétés, en allusion à l'incident meurtrier dans lequel la société Blackwater avait été impliquée en 2007 en Irak.

"Mais il faut réexaminer, avec beaucoup de précautions, où elles doivent être utilisées et où elles ne doivent pas l'être, et dans quelles circonstances", a-t-elle ajouté. "C'est ce que nous sommes en train de faire".

Mme Clinton a précisé que les Etats-Unis avaient rompu leur contrat en Irak avec Blackwater, après que la société a perdu sa licence en Irak. "Le département d'Etat a mis un terme au contrat de Blackwater en Irak", a-t-elle dit.

Mais elle a laissé entendre qu'une autre société pourrait remplacer Blackwater pour assurer la protection des 300 Américains déployés à l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.

"En tant que votre secrétaire d'Etat, je veux m'assurer qu'ils disposent de la sécurité nécessaire", a-t-elle noté. "C'est un dilemme".

Le 16 septembre 2007, une fusillade était survenue à un carrefour de l'ouest de Bagdad, au passage d'un convoi diplomatique américain escorté par des employés de Blackwater.

Cinq d'entre eux sont accusés par la justice américaine d'avoir tiré sur des civils irakiens désarmés, tuant 14 personnes selon l'enquête américaine, 17 personnes selon l'enquête irakienne.