20 000 personnes ont participé lundi soir à un "sit-in" organisé sur la place de l'Horloge, rebaptisée place Tahrir en écho à celle du Caire. Pour le ministère syrien de l'Intérieur, qui a réagi avec fermeté, la révolte en cours est "intolérable".
AFP - Un sit-in de plus de 20.000 personnes a débuté lundi soir à Homs, dans le centre de la Syrie, et se poursuivra jusqu'à la chute du régime de Bachar al-Assad, a indiqué à l'AFP un militant politique.
"Plus de 20.000 personnes participent au sit-in sur la place al-Saa (Horloge) que nous avons rebaptisée place Al-Tahrir d'après celle du Caire", a déclaré à l'AFP Najati Tayyara.
La place Tahrir au Caire a été l'épicentre du mouvement de contestation en Egypte qui a conduit à la chute du président Hosni Moubarak le 11 février.
Parmi les slogans scandés, on peut entendre: "sit-in, sit-in jusqu'à la chute du régime" et "liberté, liberté", a-t-il dit.
it"C'est un sit-in ouvert qui se poursuivra jusqu'à ce que nos revendications soient satisfaites", à savoir notamment les libertés, la libération de tous les prisonniers, la fin des arrestations politiques, a-t-il ajouté.
"Ce régime despotique doit changer. Cela fait 11 ans que nous attendons les réformes, le peuple veut sa liberté", a-t-il dit en référence à l'arrivée au pouvoir de M. Assad en 2000, à la mort de son père Hafez.
Les manifestants ont érigé des tentes sur la place et y ont apporté de la nourriture, selon lui.
"Les jeunes se tiennent prêts pour faire face à toute éventualité, y compris le martyre", a ajouté M. Tayyara.
Des dizaines de milliers de personnes avaient participé plus tôt aux obsèques de sept personnes tuées la veille à Homs (160 km au nord de Damas), selon des militants des droits de l'Homme. Elles avaient appelé à la chute du régime et scandé des slogans en faveur de la liberté.
L'opposition a jugé insuffisante la promesse du président Assad d'abroger dans les prochains jours la loi d'urgence, en vigueur depuis cinq décennies, appelant également au multipartisme et à la libération des détenus politiques.