Les Italiens de l’Inter Milan et les Anglais de Tottenham, respectivement battus 2-5 par Schalke 04 et 4-0 par le Real Madrid à l’aller, nourrissent de bien minces espoirs de qualification en demi-finale de la Ligue des champions.
Il y a sûrement des supporters qui aimeraient que les matchs prévus ce mercredi soir à Londres et à Gelsenkirchen soient délocalisés à Lourdes.
Les joueurs des Tottenham Hotspurs devront bénéficier d'un coup de pouce venu du ciel s’ils veulent écarter le Real Madrid, vainqueur 4-0 en Espagne à l’aller, de la course au titre suprême européen. Et priver, au passage, l’Europe d’une possible affiche 100 % espagnole entre les Galactiques et leurs rivaux du FC Barcelone en demi-finale.
"Nous n’avons rien à perdre et beaucoup à gagner. Nous devons être persuadés que nous pouvons créer l’exploit, même si ça va être très dur", a admis le milieu de terrain de Tottenham, Luka Modric, qui s’est présenté en conférence de presse vêtu d'un t-shirt à l’effigie de Jésus. C'est dire...
Pour croire à un exploit qui serait historique - aucun club n’a jamais comblé un tel retard en Ligue des champions -, les Londoniens tâcheront de se souvenir qu’ils disposaient de la meilleure attaque de la compétition avant les quarts de finale. Mais sans Peter Crouch, expulsé à la 15e minute au match aller, il leur sera bien difficile de faire la différence.
Les Madrilènes restent, eux, sur leurs gardes. "Le football peut parfois vous trahir. Il ne faut surtout pas lui laisser l’opportunité de la faire. Nous venons à Londres pour jouer sérieusement", a averti l’entraîneur du Real, José Mourinho.
"Eto’o a motivé les joueurs comme jamais"
En état de grâce, l’Inter de Milan cherchera à l'être. Le club italien, tenant du titre, se déplace sur la pelouse de Schalke 04 avec un écart de trois buts à combler, les Allemands s’étant imposés 2-5 en Lombardie la semaine dernière.
Mais les statistiques laissent penser que si surprise il y a ce soir, elle devrait plutôt avoir lieu à Gelsenkirchen qu’au White Hart Lane de Tottenham. En effet, 43 fois dans l’histoire de la plus prestigieuse compétition européenne, des équipes ont réussi à se qualifier alors qu’elles comptaient trois buts de retard après le match aller.
Et puis Schalke 04, ce n’est quand même pas le grand Real. Le club allemand vient d’intégrer pour la première fois cette saison le top 10 de son championnat national et doit composer avec des joueurs jeunes en défense.
En face, le club lombard, même loin de son niveau de la saison dernière qui l’avait vu empocher trois titres (Ligue des champions, championnat et coupe d’Italie), pourra toujours compter sur l’expérience de joueurs comme Samuel Eto’o. Déjà, l'attaquant camerounais s’est fait meneur d’hommes pendant la préparation du déplacement dans la Ruhr. "Il a motivé les joueurs comme jamais", assure son entraîneur, le Brésilien Leonardo. Un gourou, Eto’o ? Assurément... surtout en cas de miracle ce soir !