
Jeudi à Hamad, chiites et sunnites se sont affrontés de manière frontale pour la première fois depuis le début des manifestations politiques, il y a maintenant deux semaines. Vendredi, le prince héritier de Bahreïn avait appelé au calme.
Reuters - Le prince héritier de Bahreïn, chargé de mener le dialogue avec l'opposition, a mis en garde lundi contre une aggravation du conflit avec les chiites, qui réclament que le royaume du Golfe se dote d'un gouvernement.
Les musulmans chiites de Bahreïn, royaume dirigé par la famille sunnite des Kahlifa, représentent 70% de la population.
Inspirés par les révolutions en Afrique du Nord, ils organisent depuis trois semaines des manifestations pour la plupart sans violence, mais sept personnes sont mortes en février dans la répression de ce mouvement.
"Ces manifestations ne doivent pas empiéter sur la liberté des autres personnes. C'est un principe de base", a dit le prince Cheikh Salmane ben Hamad al Khalifa à la télévision pubique, selon des extraits de l'entretien.
"J'appelle toutes les parties à ne pas aggraver les problèmes ou à basculer dans le sensationalisme. (...) J'espère que tout le monde sera courageux, patient et optimiste et motivé à l'idée d'engager un dialogue actif", a-t-il dit.
Les chiites s'estiment discriminés en matière d'emploi, de services sociaux, des services publics et de logement.
Pour la première fois jeudi, une confrontation directe a opposé les chiites aux sunnites.
Le gouvernement a fait quelques concessions mais le dialogue n'a pas encore débuté entre les deux communautés.
"Aucune partie ne doit définir la portée ou le but du dialogue avant même son début. C'est important, très important, que nous parlions de ces problèmes", a dit le prince.
"Nous n'avons aucune difficulté à parler des ces problèmes et à les aborder en profondeur. Environ 70 à 80% des demandes sont partagées par tout le peuple. Tout le monde veut de meilleurs services. Tout le monde veut la dignité. Tout le monde être entendu. Tout le monde veut que l'on réponde de nos actes", a-t-il ajouté.