L'audition de la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, devant la Commission des Affaires étrangères au Sénat, jeudi, a été boycottée par les sénateurs de gauche qui dénoncent des "mensonges" sur ses congés en Tunisie.
AFP - Les sénateurs des groupes PS et CRC-SPG (Communistes et parti de gauche) ont boycotté jeudi une audition de la ministre des Affaires Etrangères, Michèle Alliot-Marie, au centre d'une polémique sur ses congés en Tunisie, devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat.
"Nous avons décidé de boycotter pour dire au président de la République, ça suffit, il faut prendre ses responsabilités", a déclaré à la presse, à l'extérieur de la salle de réunion, le président du groupe PS, Jean-Pierre Bel.
Le cabinet de Mme Alliot-Marie s'est interrogé sur ce boycott précisant à l'AFP que le sénateur et ancien ministre PS Robert Badinter participait à l'audition et était "intervenu sur le Mexique".
"Nous voulons exprimer un sentiment d'exaspération, sentiment qui est largement partagé par les Français, basta! Et appeler à un sursaut républicain de la part de nos gouvernants, qui les amène à revenir au sens de leurs responsabilités et de l'Etat", a encore déclaré le chef de file des sénateurs PS.
"Il appartient à la ministre de tirer les conséquences et au président de la République qui incarne le pays de prendre les décisions qui s'imposent si la ministre ne le faisait pas", a-t-il insisté.
Déjà fragilisée par une controverse sur ses congés en Tunisie, la ministre des Affaires étrangères est à nouveau la cible d'attaques de l'opposition après des révélations sur un coup de fil au président Ben Ali en pleine révolution et une transaction entre ses parents et un patron tunisien.
La gauche réclame sa démission, dénonçant une succession de "mensonges" et une "confusion des genres" nuisibles pour l'image de la France, tandis que le président Nicolas Sarkozy lui a renouvelé sa confiance.
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