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Les ministres pakistanais ont décidé de quitter leurs fonctions, ce mercredi. Une décision qui fait suite au souhait affiché par le Premier ministre de nommer un cabinet plus restreint afin de faire face à la crise que traverse le pays.

AFP - Les membres du gouvernement du Pakistan ont remis collectivement mercredi leur démission pour permettre au Premier ministre Yousuf Raza Gilani de nommer un cabinet plus restreint et mieux faire face à la crise économique, a annoncé une source officielle.

Le Parti du peuple pakistanais (PPP) au pouvoir avait autorisé la semaine dernière M. Gilani à dissoudre son gouvernement à la demande de plusieurs autres partis qui lui demandait des économies, dont certains de ses alliés qui menaçaient de faire éclater la fragile coalition gouvernementale.

"Aujourd'hui, c'est la dernière réunion de ce gouvernement", a déclaré à ses ministres le chef du gouvernement Yousuf Raza Gilani, cité à l'AFP par un haut responsable qui a requis l'anonymat.

"Maintenant, le Premier ministre va présenter ces démissions au président qui doit les accepter", a-t-il ajouté.

Le président Asif Ali Zardari et son Premier ministre, tous deux membres du Parti du peuple pakistanais (PPP), subissent depuis un mois une forte pression de la part d'autres partis, dont certains ont menacé de faire éclater la coalition gouvernementale s'il n'accédait pas à leurs revendications.

Début janvier, M. Gilani avait accepté de se plier à une série de revendications du principal parti d'opposition, le PML-N, le parti conduit par l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, qui lui a notamment demandé d'enquêter sur les scandales de corruption, de réduire d'un tiers les dépenses non liées au développement et de mettre en place une commission électorale indépendante.

Il était également revenu sur sur une hausse controversée des prix du carburant, également exigée par le PML-N.

Le PML-N avait donné début janvier au gouvernement un délai de 45 jours pour mettre en oeuvre ses onze revendications.

Le gouvernement avait été fragilisé plusieurs jours durant par le départ du Muttahida Qaumi Movement (MQM), qui est finalement revenu au sein de la coalition gouvernementale mais continuait de réclamer des réformes, en particulier en matière de lutte contre la corruption.

Le gouvernement pakistanais, issu voici trois ans d'élections démocratiques, doit faire face à des mouvements rebelles islamistes liés aux talibans, à une sévère crise économique ainsi qu'aux conséquences d'inondations catastrophiques qui ont frappé le pays l'année dernière. 

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