
"A la suite des troubles survenus dans certains établissements, il a été décidé de suspendre les cours juqu'à nouvel ordre", a annoncé le gouvernement tunisien. Allusion à la mobilisation des étudiants de Tunis ce lundi.
AFP - Le gouvernement tunisien a annoncé lundi la fermeture "jusqu'à nouvel ordre" des écoles et universités dans tout le pays, en proie à des troubles sur fond de chômage depuis la mi-décembre.
"A la suite des troubles survenus dans certains établissements, il a été décidé de suspendre les cours juqu'à nouvel ordre à parti de mardi", ont annoncé conjointement les ministères de l'Education et de l'Enseignement supérieur.
"En attendant l'aboutisssemnt des enquêtes ouvertes pour déterminer les responsabilités des actes de vandalisme commis, les examens actuellement en cours dans les universités seront suspendus et reportés à une date ultérieure", a-t-on précisé de même source.
Cette décision a été prise alors qu'une manifestation de jeunes lycéens et étudiants était dispersée par les unités anti-émeutes dans le centre de Tunis, a-t-on constaté lundi.
Des milliers de jeunes se sont mobilisés sur Facebook, appelant à des manifestations en masse, le drapeau national entaché de sang remplaçant leurs photos sur les comptes du réseau social.
Selon des sources syndicales et des témoins, un étudiant a été blessé et huit ont été interpellés dans des manifestations sur le campus de Tunis, les cours étaient arrêtés ou perturbés depuis leur reprise le 3 janvier, suite aux vacances de fin d'année.
Lundi, à Kairouan (centre) des manifestations parties de l'université de Rakkada (10 km) ont dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre dans le centre ville et d'autres étaient signalés dans des localités de cette région en proie au chômage, ont indiqué des témoins.
Durant le week-end, des émeutes ont fait 14 morts selon le gouvernement, et plus de 20 selon des sources de l'opposition dans trois localités du centre ouest --Kasserine, Thala et Regueb-- toujours en proie à des violences lundi.