
Pékin a annoncé une réduction de 35%, pour le premier semestre 2011, de ses quotas d'exportation de terres rares. La Chine possède le quasi-monopole du commerce mondial de ces substances recherchées par les industries de hautes technologies.
AFP - Le gouvernement de Pékin a annoncé une réduction de 35% pour les six premiers mois de 2011 de ses quotas d'exportation de terres rares, décision qui entrainait mercredi une hausse des cours boursiers des sociétés minières chinoises spécialisées dans ces métaux très recherchés.
Le quota de 14.450 tonnes fixé par le ministère du commerce est selon l'agence Dow Jones de 35% inférieur à celui des six premiers mois de 2010, alors que la Chine est déjà accusée d'abuser de son quasi-monopole sur le commerce des terres rares.
Ces quotas en baisse sont susceptibles de provoquer une hausse du prix des terres rares, des substances métalliques qui entrent dans la fabrication par exemple des écrans plats, des lasers ou des voitures hybrides.
Pékin a annoncé mardi être en train de constituer un organisme qui sera chargé des négociations avec les acheteurs étrangers sur les terres rares.
Les milieux patronaux s'inquiétent depuis que la Chine, qui assure plus de 95% de la fourniture mondiale, a commencé en 2006 à réduire ses exportations.
L'interruption brutale des exportations de terres rares chinoises vers le Japon en septembre, en pleine dispute territoriale entre les deux pays, a mis en exergue le pouvoir dont disposait Pékin via son quasi-monopole.
Le ministre chinois du Commerce, Chen Deming, a affirmé mi-décembre à Washington que la Chine avait réduit et allait continuer à réduire ses exportations de terres rares pour protéger la nature, et non pour des considérations géopolitiques.
La Chine ne dispose que d'un tiers des réserves mondiales de terres rares mais s'est réservée la quasi-exclusivité du commerce de ces ressources grâce à ses faibles coûts salariaux, qui ont rendu l'exploitation de ces matériaux non rentable partout ailleurs.