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Retour à la normale du trafic aérien à Roissy-Charles-de-Gaulle

Après plusieurs jours de fortes perturbations liées aux chutes de neige qui ont touché le nord de l'Europe cette semaine, les avions décollent et atterrissent à nouveau normalement, ce samedi, à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

AFP - Après une veille de Noël perturbée par la neige, le trafic revenait à la normale samedi sur les routes comme à l'aéroport parisien de Roissy-CDG, où quelque 200 naufragés du ciel ont dû réveillonner, mais les retards de TGV persistaient dans la moitié est.

En l'absence de contrainte météo, aucune vol n'a été annulé sur les plateformes parisiennes et aucun retard n'était attendu.

939 mouvements (décollages et atterrissages) sont prévus à Roissy, contre 1.400 en moyenne, et 400 mouvements à Orly, contre 650 en moyenne, soit 35% de moins qu'un jour moyen d'hiver. Vendredi, 400 vols avaient dû être annulés en raison des conditions météorologiques.

Sur les écrans d'affichage des terminaux 2E et 2F, quasiment tous les vols portaient la mention "A l'heure".

Les agents de la sécurité civile ont replié les lits de camps déployés la veille pour accueillir les quelque 200 voyageurs coincés à l'aéroport pour le réveillon.

Au guichet d'Air France, la file d'attente ne s'étendait plus que sur quelques mètres, contre environ 200 la veille. "Tout est en cours de normalisation", selon la compagnie.

Lors d'une visite à Roissy dans la matinée, la ministre des Transports et de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait annoncé une "mission d'inspection" sur les difficultés d'approvisionnement en glycol, un dégivrant pour avions, dont les premiers retours sont attendus le 10 janvier.

Le patron d'Air France-KLM avait épinglé vendredi Aéroports de Paris (ADP), gestionnaire de l'aéroport, sur sa gestion du glycol. "J'attends des entreprises publiques qu'elles ne polémiquent pas entre elles en période de crise et mettent plutôt leur énergie à rechercher des solutions pour les passagers", a taclé la ministre.

Quant aux informations diffusées aux voyageurs bloqués, "l'insatisfaction était générale", a-t-elle souligné.

Dans l'est, les aéroports de Strasbourg et de Metz-Nancy ont été fermés quelques heures du fait de l'enneigement des pistes.

Sur les routes, la circulation revenait à la normale, selon Bison Futé, même si quelques difficultés persistaient localement. La N2 était coupée par des congères dans l'Aisne, où les poids lourds avaient interdiction de circuler, sauf sur autoroutes.

De manière générale, "en raison des chaussées verglacées et enneigées" sur le "quart nord-est, la plus grande prudence est recommandée", surtout pendant la nuit à venir où les températures pourraient descendre jusqu'à -12°C, prévenait Bison Futé.

Coupé du monde par la neige depuis jeudi, un petit village du Val-d'Oise, Villeron, n'a vu ses routes dégagées que samedi soir. "On a été obligés de délivrer des attestations pour les employeurs pour leur dire que notre village est bloqué par la neige, parce que sinon ils n'y croient pas. Ils se disent que ce n'est pas possible (...) à 20 km de Paris", a expliqué le maire (DVG) Christian Nahon.

Les dernières alertes à la neige ont été levées peu après 14H00 dans les sept derniers départements concernés (Haut-Rhin, Bas-Rhin, Haute-Saône, Doubs, Jura, Territoire de Belfort et Vosges).

Sur les rails, le trafic des TGV était encore perturbé samedi par des limitations de la vitesse imposées aux trains pour éviter l'endommagement du matériel, entraînant des retards de 30 minutes à une heure 30 dans le nord, l'est et le sud-est.

La SNCF prévient que "des correspondances en province pourraient ne plus être garanties sur des TGV de fin de soirée".

Le trafic Eurostar et Thalys affichait aussi des retards allant de 30 à 40 minutes.

En Picardie, la SNCF a fermé plusieurs lignes à la circulation, notamment au départ d'Amiens, en raison de congères pouvant atteindre 2 à 3 mètres.