
Un tribunal londonien a ordonné la remise en liberté sous caution du co-fondateur de WikiLeaks. Le représentant de la Suède dans la procédure d'extradition de Julian Assange a annoncé sa décision de faire appel, l'obligeant à rester en prison.
Le juge londonien Howard Ridle a décidé, mardi, que Julian Assange pouvait sortir de prison sous caution et sous conditions. Le représentant de la Suède dans la procédure d'extradition de Julian Assange a cependant annoncé mardi sa décision de faire appel de la mise en liberté conditionnelle du fondateur de WikiLeaks, ordonnée par un tribunal londonien, l'obligeant à rester en prison.
L’emblématique représentant de WikiLeaks avait été arrêté et incarcéré le 7 décembre, à la suite de l'émission d'un mandat d’arrêt international à son encontre par la justice suédoise, qui le recherche dans le cadre d’une enquête pour agression sexuelle.
Julian Assange va devoir s’acquitter d’une caution de 240 000 livres sterling (282 850 euros) et respecter certaines conditions - très strictes - pour pouvoir quitter sa geôle. Une fois dehors, il devra ainsi porter un bracelet électronique en permanence, sera soumis à un couvre-feu de 10 heures du matin à 14 heures et de 22 heures à 2 heures du matin et devra se présenter tous les jours à un poste de police. Celui-ci a, en outre, été contraint de remettre son passeport aux autorités britanniques.
Une décision très attendue
Julian Assange n'est toutefois pas tiré d'affaire, loin de là. Le juge Ridle a décidé d’organiser une nouvelle audience le 11 janvier 2011, afin évoquer cette fois la demande d’extradition des autorités suédoises.
Pendant toute la durée de l’audience, des manifestants ont brandi des panneaux devant le tribunal, demandant la libération de Julian Assange au nom de "la liberté d’expression".
La décision de la justice britannique était très attendue par les supporters de Julian Assange, qui estime que toute la procédure à son encontre vise simplement à déstabiliser son site internet. Peu avant l’audience de mardi, le co-fondateur de WikiLeaks a, d'ailleurs, lui-même demandé au public de soutenir son action contre "la campagne de dénigrement" dont il fait l'objet. WikiLeaks et son co-fondateur font en effet l’objet de violentes critiques depuis la révélation de plus de 250 000 câbles de la diplomatie américaine.