La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy sont attendus ce vendredi à Fribourg, en Allemagne, pour ouvrir le treizième conseil des ministres franco-allemand axé sur les questions économiques européennes.
AFP - La chancelière allemande Angela Merkel a accueilli vendredi en fin de matinée le président français Nicolas Sarkozy à Fribourg, dans le sud-ouest de l'Allemagne, pour un 13ème conseil des ministres franco-allemand aux allures de sommet économique.
Après la visite de la cathédrale de cette ville et de son marché de Noël, la chancelière et le président devaient examiner en tête-à-tête l'ordre du jour du Conseil européen de jeudi, au cours duquel les 27 devraient décider de créer un fonds de soutien permanent en cas de crise.
Outre la crise de la dette en zone euro, les deux poids lourds de l'UE doivent faire montre de la même unité sur la question sensible du futur budget de l'UE, toujours en suspens.
M. Sarkozy est notamment accompagné de son Premier ministre François Fillon et Mme
it
Merkel de son ministre des Finances Wolfgang Schäuble.
Les deux dirigeants doivent donner une conférence de presse commune à 12H GMT.
A la veille du rendez-vous de Fribourg, le couple Paris-Berlin a tenu à afficher sa parfaite identité de vues sur ce dossier, qui continue à alimenter un vif débat en Europe sur le meilleur moyen d'apaiser les marchés.
Très discrète depuis plusieurs semaines, la France s'est ralliée à l'Allemagne en écartant, comme elle, l'éventualité d'émettre des emprunts obligataires européens ou d'augmenter le montant des réserves du fonds d'urgence de soutien financier aux pays en difficulté.
Jeudi, l'Elysée a ainsi jugé qu'il n'y avait "pas lieu" d'envisager des euro-obligations et estimé que la taille actuelle du fonds lui permettait "de faire face aux éventuelles demandes".
Dans un entretien au quotidien français Les Echos vendredi, le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a estimé que "ce conseil (intervenait) à un moment extrêmement important". "L'Europe fait face à de grands défis, et les observateurs étrangers nous regardent et testent la capacité du couple franco-allemand à réagir, a-t-il dit".
"Mais depuis un an, sur tous les sujets majeurs que la crise a suscités, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont été capables, à chaque fois, de dégager des positions communes: sur le budget européen 2011, sur le soutien à l'Irlande et sur la mise en place d'un mécanisme pérenne de solidarité financière dans la zone euro", a-t-il poursuivi. "Le couple franco-allemand est solide. Ce conseil est l'occasion de marquer notre détermination à poursuivre".