Bon début pour Roger Federer et Andy Murray (photo). Les numéros 2 et 5 se sont facilement imposés face à David Ferrer et Robin Söderling au premier tour de la finale des Masters de Londres.
AFP - Roger Federer n'a pas traîné pour boucler son premier match du Masters en deux sets 6-1, 6-4, aux dépens de David Ferrer, dimanche à Londres.
Après une vingtaine de minutes de jeu, le Suisse avait déjà breaké deux fois et il était clair que l'Espagnol sortirait une nouvelle fois vaincu de ce duel, comme des dix précédents.
S'appuyant sur ce colossal ascendant psychologique, Federer n'a pas eu à forcer pour dominer un Ferrer commettant trop de fautes (30), un comble pour un joueur dont la plus grande qualité est la régularité.
Malgré un petit relâchement dans la deuxième manche qui l'a obligé à écarter cinq balles de break, le champion helvétique a conclu la partie en 1h 27 min, sans avoir eu le moins du monde à puiser dans ses réserves.
Federer, N.2 mondial, cherche une cinquième victoire au Masters qui lui permettrait d'égaler le record de Pete Sampras et de terminer en beauté une saison relativement décevante selon ses standards, avec seulement un titre majeur remporté en janvier à l'Open d'Australie.
Il passera son premier grand test mardi contre celui qu'il avait justement battu en finale à Melbourne, Andy Murray.
L'Ecossais a fait lui aussi une entrée convaincante en balayant le récent vainqueur du tournoi de Paris-Bercy, le Suédois Robin Soderling, en deux sets 6-2, 6-4.
Le Britannique, efficace au service (10 aces) et excellent en défense, a neutralisé les intentions offensives du Scandinave, qui venait de lui prendre la quatrième place au classement ATP.
Murray n'a eu à défendre qu'une seule balle de break, effacée par un ace, en deux sets où il a commis nettement moins de fautes directes que son adversaire, contraint de trop forcer pour tenter de le déborder (12 erreurs en coup droit).
"Tactiquement, j'ai fait un grand match. J'ai joué du tennis intelligent. En passing, je n'ai pas forcément cherché les lignes, mais plutôt à lui faire jouer beaucoup de balles en situation inconfortable", a commenté l'Ecossais, un des plus fins stratèges du circuit.
Grâce à cette victoire sans bavure, Murray pourrait s'éviter le cauchemar vécu l'année dernière. A égalité avec Roger Federer et Juan Martin Del Potro après ses trois matches de poule, il avait été écarté des demi-finales pour un seul jeu de différence par l'Argentin, après une journée passée à calculer les différents cas de figure possibles.
Soderling a lui eu l'impression "de ne pas être vraiment là", au moins au début du match. "Après ça, j'ai parfois tapé assez fort dans la balle, j'ai essayé d'être agressif, mais à chaque fois que je montais au filet il sortait un joli coup", a reconnu le Scandinave.