Près de huit millions de Malgaches se rendent aux urnes ce mercredi pour se prononcer sur l'adoption d'une nouvelle Constitution. Il s'agit du premier scrutin depuis l'arrivée au pouvoir de Andry Rajoelina en mars 2009.
AFP - Les opérations de vote ont débuté dans le calme mercredi matin à Madagascar, où les électeurs sont appelés à se prononcer par référendum sur un projet de nouvelle Constitution, a constaté le correspondant de l’AFP.
Dans la capitale Antananarivo, des électeurs se sont présentés dès l'ouverture des bureaux de vote à 06H00 locales (O3H00 GMT), a-t-on constaté.
"Les gens semblent intéressés, en tout cas il y avait du monde dès 6H00", a estimé Rija Rakotobe, vice-président d’un bureau dans la ville haute, où une demi-douzaine de personnes faisaient la queue à l’extérieur.
Ce référendum est le premier scrutin depuis la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina qui, soutenu par la rue et l’essentiel de l'armée, avait évincé en mars 2009 le président élu Marc Ravalomanana.
Il doit être suivi d’élections municipales en décembre, de législatives en mars et d’une présidentielle en mai, conformément à un accord politique signé en août entre le pouvoir et une centaine de partis politiques.
Les "trois mouvances" des anciens présidents Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, refusent ce processus et ont appelé au boycott de la consultation.
La communauté internationale n'a pas non plus donné son assentiment au plan de M. Rajoelina, jugeant l’initiative "pas assez consensuelle".
Le principal enjeu de cette consultation concerne le taux de participation, alors que la campagne pour le "non" a été très limitée. Les partisans du projet espèrent atteindre au moins les 43%, comme lors du précédent référendum constitutionnel en 2007.
Un peu moins de 8 millions d’électeurs sont appelés à se rendre dans plus de 18.000 bureaux de vote.
Pour la première fois à Madagascar, les opérations de vote se font avec un bulletin unique sur lequel on doit cocher "oui" ou "non".