
Mardi, lors d'un "contrôle de routine du courrier" à la chancellerie de Berlin, la police a découvert un colis piégé "au minimum destiné à blesser" qui serait en provenance de Grèce. Angela Merkel est actuellement en visite en Belgique.
AFP - Un paquet "destiné à faire des blessés" a été désamorcé mardi à la chancellerie à Berlin, a annoncé le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert.
Le contenu du paquet, adressé à la chancelière Angela Merkel, était "au minimum destiné à blesser des gens", a-t-il ajouté. Interrogé sur la poudre noire qui selon des médias allemands était dans le paquet, il s'est contenté de dire que l'enquête continuait.
Selon la presse, les artificiers ont désamorcé le paquet à l'aide d'un canon à eau.
"Lors des contrôles de routine du courrier a été découvert un petit paquet présentant des signes suspects indiquant la possibilité de la présence d'un explosif", avait auparavant indiqué M. Seibert dans un communiqué.
Personne n'a été blessé, avait-il ajouté.
L'immeuble de la chancellerie, qui se trouve à quelques mètres du bureau qui a réceptionné la poste, n'a pas été évacué. La chancelière Angela Merkel était en visite officielle en Belgique.
Selon plusieurs médias allemands, le colis piégé, de petite taille, portait comme adresse d'expéditeur celle du ministère grec de l'Economie à Athènes.
Le colis contenait de la poudre noire et un dispositif de mise à feu, selon le quotidien Tagesspiegel. Il avait été livré vers 13h00 heure locale (12h00 GMT) par le groupe américain de messagerie United Parcel Services (UPS), selon le journal.
La découverte de ce paquet a eu lieu alors que la police grecque a trouvé mardi cinq colis piégés adressés aux ambassades de Suisse, de Bulgarie, de Russie, du Chili et d'Allemagne, au lendemain de la découverte de quatre paquets similaires adressés au président français Nicolas Sarkozy et à trois ambassades.
Selon la police grecque, deux paquets ont explosé, dans une déflagration de faible puissance, dans les ambassades de Suisse et de Russie à Athènes, sans faire de victimes.
Trois autres paquets ont été neutralisés par des artificiers de la police grecque, prévenus par la représentation bulgare et russe et par des services de messagerie express après que les ambassades du Chili et d'Allemagne eurent refusé de les recevoir, a-t-on précisé la même source.
Les neuf colis piégés découverts lundi et mardi à Athènes ont tous été postés lundi, selon une source policière grecque.
Le porte-parole de la police grecque Thanassis Kokalakis a affirmé que les enquêteurs jugeaient "très probable" que toute l'affaire soit l'oeuvre "d'une seule et même organisation, grecque, appartenant à la mouvance anti-autoritaire".
Il a toutefois souligné que les enquêteurs ne se limitaient pas à la piste de l'organisation d'obédience anarchiste "Conspiration des cellules de feu", active depuis 2008, à laquelle une personne arrêtée lundi est accusée d'appartenir.
Par ailleurs, le réseau Al-Qaïda a été accusé par les Etats-Unis d'avoir envoyé depuis le Yémen deux colis piégés à des lieux de culte juif à Chicago dont l'un a été intercepté vendredi à Dubaï et l'autre en Grande-Bretagne.