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Si la politique étrangère n'est pas au centre des préoccupations des Américains pour les élections de mi-mandat, l'Afghanistan demeure un point crucial pour l'administration Obama. Reportage dans la province du Wardak.

Ils ne seront pas rentrés à temps pour les élections de mi-mandat, qui se déroulent ce mardi aux Etats-Unis. Pourtant, dans quelques jours, ces parachutistes américains quitteront la province du Wardak, où ils ont passé quatorze mois à combattre les Taliban aux côtés des forces armées afghanes.

"Mon travail a consisté à leur donner les outils dont ils ont besoin pour assurer la sécurité dans toute la province, explique le capitaine Dabashinsky, de la 173e brigade aéroportée de l’armée américaine. On a beaucoup travaillé, particulièrement avec les officiers des forces afghanes. Nous avons établi de bonnes relations et je pense que cela leur servira beaucoup dans l’avenir."

Alors que se décide l’avenir politique de l’administration Obama, qui devrait normalement enregistrer une défaite lors de ces élections législatives de mi-mandat, l’engagement américain en Afghanistan constitue le principal enjeu de politique étrangère pour la Maison blanche. Le pari du président américain : miser sur les forces de sécurité afghanes et négocier une sortie de crise. Barack Obama a ainsi promis que le retrait des troupes débuterait dès 2011.

Un passage de témoin organisé à grand renfort de communication

Le colonel Johnson, chef de corps du 2e bataillon de la 173e brigade aéroportée, sait que l'une des ses missions est d'organiser le passage de relais entre armées américaine et afghane.

Debout, devant une banderole, il s'adresse ce jour-là à un parterre de notables afghans. L’officier, qui commande pourtant plus de mille combattants, tire cette fois à coups de slogans.

"Comme le montre cette banderole derrière moi, nous avons créé un partenariat dont nous sommes fiers, qui apporte le progrès et la prospérité pour le peuple afghan. Je pense que nous avons fait de véritables progrès, nous sommes dans une bonne dynamique, poursuit-il. Ce que nous avons réalisé, nous n'aurions pas pu le faire il y a deux ans. Et qui sait, peut-être que nous reviendrons..."

Cependant, un retour du colonel Johnson en Afghanistan signifierait que la méthode Obama a échoué. En effet, si la guerre afghane n’influencera que peu l’opinion publique américaine à l'occasion de ce scrutin de la mi mandat, le bilan de la politique étrangère de la Maison blanche demeure suspendu à une sortie de crise en Afghanistan.