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La France pourrait commencer à retirer ses troupes en 2011

Le ministre de la Défense a affirmé sur RTL que "les premiers retraits [de soldats français] d'Afghanistan" pourraient intervenir en 2011. Une déclaration qui n'a "absolument aucun lien" avec le message d'Oussama Ben Laden, a-t-il précisé.

AFP - Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a déclaré jeudi sur RTL que "les premiers retraits d'Afghanistan" pourraient avoir lieu en 2011, soulignant que cela n'avait "absolument aucun lien" avec le message d'Oussama ben Laden qui est cours d'authentification.

"Il y a un rendez-vous qui a été fixé par l'Otan dans le cadre de la nouvelle stratégie c'est le début de l'année 2011 : en 2011, nous allons transférer toute une série de districts aux Afghans", a fait valoir le ministre. "A ce moment-là, il pourra y avoir les premiers déplacements ou retraits des forces alliées d'Afghanistan".

Mais cela n'a "absolument aucun lien" avec les déclarations d'Oussama ben Laden, a-t-il souligné.

Dans un message audio justifiant l'enlèvement de Français au Sahel, diffusé mercredi sur al-Jazira, le chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, a affirmé que la France ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d'Afghanistan et cessait "ses injustices" à l'égard des musulmans.

"Les mouvances islamistes radicales évoquent à chaque fois notre présence en Afghanistan, c'est une revendication récurrente", a commenté M. Morin, affirmant qu'il n'est "pas impossible" que ce soit bien le chef d'Al-Qaïda qui parle dans ce message même s'il est "trop tôt pour le dire".

Rappelant que la France est présente en Afghanistan depuis 2001 et "y a fait des efforts considérables" avec "50 compatriotes qui y ont perdu la vie", le ministre a souligné que des "progrès" ont été faits sur ce territoire.

Sur la zone de Surobi (est) dans laquelle "la stabilisation et la pacification sont réellement assurées", "nous espérons au cours de l'année 2011 que nous pourrons transférer la responsabilités aux Afghans", selon lui.

Car "l'armée afghane est en train de progresser. Je l'ai connue quand je suis arrivé au ministère de la Défense, disons cela comme ça, c'était une armée de pieds nickelés, aujourd'hui c'est une vraie armée", a-t-il ajouté, affirmant que les Afghans qui étaient "des guerriers" sont devenus "des soldats".