Dans un enregistrement cité par la chaîne Al-Jazira, Oussama ben Laden a justifié l'enlèvement des cinq Français au Niger et fustigé l'interdiction du voile intégral dans l'Hexagone. Il a aussi exigé le retrait des troupes françaises d'Afghanistan.
Oussama ben Laden justifie l'enlèvement de cinq Français au Niger par ce qu'il appelle "le traitement injuste réservé aux musulmans" dans l'Hexagone, rapporte mercredi la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira.
"Il n'est pas juste de votre part d'occuper nos pays et de tuer nos femmes ainsi que nos enfants tout en espérant vivre en paix et en sécurité", déclare le fondateur de la nébuleuse islamiste, cité par Al-Jazira, dans un message adressé au peuple français.
Cinq Français, ainsi qu'un Togolais et un Malgache, travaillant pour le groupe nucléaire français Areva et/ou une filiale de l'entreprise de BTP française Vinci au Niger ont été enlevés le 16 septembre, près de la mine d'uranium d'Arlit, dans le nord-oues du pays.
Leur enlèvement a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), "filiale" d'Al-Qaïda dans la bande sahélo-sahélienne.
L'interdiction du voile islamique justifie la violence, selon Ben Laden
Le chef d'Al-Qaïda a également affirmé que les musulmans étaient "en droit" de riposter par la violence à l'interdiction du voile intégral en France.
"Si la France est en droit d'interdire aux femmes libres de porter le voile, n'est-il pas de notre droit de pousser au départ vos hommes envahisseurs en leur tranchant la tête ?", se demande le chef d'Al-Qaïda.
Oussama ben Laden évoque, pour finir, le rôle de la France en Afghanistan et demande à Paris de retirer ses troupes du pays. "Le seul moyen de préserver votre sécurité est de vous retirer de la guerre de [l'ancien président américain George] Bush en Afghanistan", a-t-il affirmé dans son message dont la chaîne a diffusé des extraits.
Pour rappel, environ 3 750 soldats français sont stationnés en Afghanistan.
"Tout comme vous tuez, vous êtes tués. Tout comme vous prenez des prisonniers, vous êtes pris en otages. Comme vous menacez notre sécurité, nous menaçons votre sécurité", a-t-il lancé.