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La MGM s'approche du clap de fin

Lourdement endetté, l'historique studio hollywoodien envisage de déposer son bilan afin de pouvoir procéder à une restructuration plus que nécessaire. Retour sur les plus célèbres films d'une major qui a fait les grandes heures du septième art.

La Metro Goldwyn Mayer va mal. Le studio hollywoodien doit faire face à une dette de plus de 4 milliards de dollars. La major du cinéma va devoir passer par une procédure de dépôt de bilan, a affirmé, jeudi, le "Wall Street Journal", et serait en train de négocier les dernières modalités avec ses créanciers.

La MGM cherche ainsi à ne pas éteindre définitivement les lumières. Le studio espère que le dépôt de bilan lui permettra de restructurer sa dette au lieu de disparaître purement et simplement des grands écrans.

La semaine dernière, le studio a présenté à sa centaine de créanciers un plan de restructuration qui leur offre 95 % des parts dans le groupe contre un effacement de sa dette. Les créanciers ont jusqu’au 22 octobre pour se prononcer sur le sort de la major. Retour sur l’histoire de ce pionnier d’Hollywood.

1924 – Mademoiselle Midnight

Le premier film de la longue histoire de la Metro Goldwyn Mayer. Il est sorti sur les écrans américains le 11 avril, soit juste après la création du studio. Cette comédie de 70 minutes raconte les aventures d’une héritière française qui dirige un ranch aux Mexique.

1925 - Ben-Hur

Le premier grand succès de la MGM et qui restera longtemps le film de référence pour le jeune studio hollywoodien. L’histoire de ce gladiateur est rentrée dans les annales du cinéma comme le film muet le plus cher jamais produit. Cette épopée a coûté à la MGM entre 4 et 6 milliards de dollars. Malgré le succès publique, la MGM a perdu pas mal d’argent dans l’histoire : 50 % des recettes ont dû être reversés à la famille de Lewis Wallace qui a écrit le livre dont le film s’inspire.

1928 - The Viking

Le film qui a permis à la MGM de montrer au monde qu’il était le plus important studio d’Hollywood. Cette œuvre, qui raconte la légende des Vikings qui auraient découvert les États-Unis, est rentrée dans l’histoire comme le premier long-métrage entièrement tourné en Technicolor et accompagné tout le long d’une bande-son.

1939 – Autant en emporte le vent (Gone with the wind)
Au moment d'accéder à la présidence des États-Unis en 1977, Jimmy Carter dira de la première projection du film, le 15 décembre 1939, à Atlanta, que l’événement fut le plus important auquel il avait assisté dans le sud des États-Unis. "Autant en emporte le vent" permet à la MGM de récolter 10 Oscars, un record absolu que ce film gardera pendant 20 ans.

1951 – Un Américain à Paris (An American in Paris)

Si après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la domination de la MGM s’effrite, il y a un domaine dans lequel le studio s’impose : la comédie musicale. "Un Américain à Paris" est l’un des principaux représentants du genre favori de la MGM à l’époque. La musique de George Gershwin et la performance de Gene Kelly ont permis au film de remporter une dizaine de récompenses internationales.

1965 - Le Docteur Jivago (Doctor Zhivago)
Cette adaptation du roman éponyme de Boris Pasternak est symbolique d’une autre grande manie de la MGM : les grandes fresques historiques. Si ce film romantique est l’un des dix plus rentables de l’histoire du cinéma, il avait été largement critiqué à sa sortie pour sa longueur (près de 4 heures). Mais le public, de son côté, a immédiatement été séduit par l’histoire d’amour entre Omar Sharif (Docteur Jivago) et Julie Christie (Lara Antipova).

1980 - Fame
Cette comédie musicale légère qui a permis à la MGM de rencontrer un large succès commercial incarne surtout le rachat du studio United Artists par la MGM. Il s’agit du premier projet d’envergure entre les deux groupes cinématographiques. Pour la Metro Goldwyn Mayer, c’est aussi un succès important. Deux ans auparavant, le propriétaire de la MGM, Kirk Kerkorian, avait annoncé que le studio était principalement devenu un groupe… hôtelier (grâce à ses établissements à Las Vegas).

1999 – Le monde ne suffit pas (The World is not enough)
En 1997, la MGM rachète une série de studios de production pour 573 millions de dollars. Dans le lot, le groupe récupère le catalogue des films de James Bond à travers lesquels il espère compenser l’absence de "blockbusters" qui commence à plomber les finances de la MGM. "Le monde ne suffit pas" devient le première aventure de 007 portée par le studio au lion rugissant.

2012 – Le Hobbit (The Hobbit)
Cette méga-production est censée remettre la MGM sur les rails. Mais les problèmes financiers rencontrés par le studio ne cessent de remettre en cause la sortie de cette adaptation de l’œuvre de J.R.R. Tolkien ("Le Seigneur des anneaux").