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Accident sans conséquence écologique prévisible d'un chimiquier

Un navire chimiquier de 120 mètres transportant 6 000 tonnes de solvants a laissé craindre une catastrophe écologique après sa collision avec un autre cargo. Aucune fuite cependant n'a été détectée.

REUTERS - Un chimiquier chargé de 6.000 tonnes de solvant abandonné vendredi par son équipage au large de l’île d’Ouessant après avoir subi une voie d’eau est arrivé dans la nuit dans le port de Brest, a annoncé la préfecture.

Le remorquage de l’YM Uranus, un navire de 120 mètres de long battant pavillon maltais, qui aurait été victime d’une collision avec un autre bâtiment, a duré une douzaine d’heures.

« Le convoi composé de l’Abeille Bourbon et du chimiquier est entré en grande rade à 23h40 (21h40 GMT) après plus de 12 heures de remorquage à petite vitesse », écrit la préfecture maritime de l’Atlantique dans un communiqué publié samedi.

Après avoir largué la remorque à 00h05 (22h05 GMT), le bâtiment a été pris en charge par deux remorqueurs civils qui l’ont amené à son poste d’amarrage, qui a eu lieu à 01h45 (23h45 GMT), précise-t-on.

« Bien qu’aucune pollution n’ait été détectée en raison de l’intégrité des soutes du navire, un barrage flottant anti-pollution est immédiatement installé par mesure de précaution », ajoute la préfecture.

Un périmètre de sécurité de 500 mètres a été établi autour du bâtiment. Des investigations ont été menées dès samedi matin pour vérifier l’état du bateau.

L’équipage du navire, qui compte 13 membres, est sain et sauf.

Les marins, qui avaient pris place dans un radeau de sauvetage, ont été hélitreuillés et transportés vendredi vers la base aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic (Finistère).

L’Abeille Bourbon, remorqueur de haute mer, s’est ensuite arrimé au chimiquier et a commencé à le tracter vers Brest.

Une enquête a été ouverte par les autorités maritimes pour déterminer les circonstances exactes de la collision.

Construit en 2008, le chimiquier assurait un transport entre Porto Marghera (Italie) et Amsterdam (Pays-Bas) et était à environ 50 milles nautiques (100 km) au sud-ouest de Ouessant lorsqu’il s’est trouvé en difficulté.

Le cargo vraquier Hanjin Rizhao, et non Richzad comme l’avait indiqué la préfecture maritime dans un premier temps, et avec lequel se serait produit la collision, s’est mis en premier lieu au mouillage au large d’Ouessant. Venant de Las Palmas, aux Canaries, le navire battant pavillon panaméen a ensuite repris sa route vers Rotterdam.

Environ 150 navires croisent chaque jour au large du Finistère sur les deux rails - montant et descendant - mis en place pour réguler le trafic maritime dans cette zone.