logo

Le Dow Jones perd 4 % malgré l'investiture d'Obama

Les craintes qui pèsent sur le secteur bancaire ont été plus fortes que les espoirs suscités par l'investiture du nouveau président Barack Obama. À Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq reculent de 4,01 et 5,78 %.

REUTERS - Wall Street a clôturé en très net repli mardi soir, tiré vers le bas par les bancaires et les technologiques ainsi que par les résultats décevants publiés ces derniers jours qui soulignent les défis que le nouveau président Barack Obama devra surmonter dès les premiers mois de son mandat.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 4,01%, 332,13 points à 7.949,09. Le S&P-500, plus large, a perdu 44,90 points, soit 5,28%, à 805,22.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 88,47 points (5,78%) à 1.440,86. Cette séance a été la plus mauvaise connue par les trois indices new-yorkais depuis le 1er décembre 2008.

Le discours d'investiture du 44e président des Etats-Unis a fortement déçu les investisseurs qui espéraient entendre davantage de détails sur les intentions du successeur de George Bush.

"On s'attendait à quelque chose d'autre, à de nouveaux projets, de nouvelles espérances", a commenté Joe Saluzzi de Themis Trading.

"Les investisseurs n'ont rien entendu de nouveau."

La séance a été marquée par le net décrochage des valeurs bancaires, traduisant un regain de défiance à l'égard du secteur financier.

Les premiers coups ont été portés par l'annonce de State Street, le premier gérant d'actifs institutionnel mondial, qui a fait état d'une hausse des pertes latentes sur son programme de billets de trésorerie et son portefeuille d'investissements. State Street plongé de 59,04%, entraînant dans sa chute de nombreuses autres valeurs bancaires. L'indice Standard & Poor's du compartiment a reflété cette tendance, clôturant sur un repli de 16,73%

JPMorgan a cédé 20,73%, Citigroup  a abandonné 20% et Bank of America a chuté de 28,97%.

Le secteur technologique a lui aussi vécu une séance compliquée imputable aux craintes nourries par l'attente de la publication des résultats du géant de l'informatique IBM. Microsoft a glissé de 6,24% et Apple s'est replié de 5,02%.

Après la clôture, IBM a pourtant fait état d'un bénéfice par action supérieur aux attentes et reprenait 4,9% dans les transactions d'après-Bourse alors que l'action avait terminé la séance sur un repli de 3,5%.