La tour Eiffel a été évacuée à la suite d'un appel téléphonique faisant état de la présence d'une bombe. Mais cette nouvelle alerte - tout comme celle du 14 septembre - s'est révélée être sans suite.
AFP - La Tour Eiffel a été évacuée pendant deux heures mardi soir en raison d'une alerte à la bombe, pour la deuxième fois en 15 jours, les services de renseignement ayant ces dernières semaines fait état d'une "menace imminente d'attentat".
Aucun colis suspect n'a été découvert, selon la police.
L'exploitant de la Tour Eiffel "a reçu un appel vers 18H40" passé "d'une cabine téléphonique" située juste derrière la Tour Eiffel, a précisé à l'AFP la police qui a alors décidé d'évacuer le monument, deux semaines après une première alerte à la bombe, le 14 septembre.
Des équipes spécialisées ont été dépêchées et la circulation Quai Branly a été brièvement coupée. Un large périmètre de sécurité a été déployé, repoussant les personnes sur place à près de 300 mètres de la Tour Eiffel, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Le dispositif a été levé deux heures plus tard après une "inspection minutieuse" des lieux, selon la PP.
"L'intervention n'a duré que deux heures. Nous avons fait le maximum pour minimiser la gêne et permettre à l'exploitant de rouvrir le plus vite possible dans les conditions de sécurité optimales", a expliqué la préfecture.
Peu après la fin de l'alerte, des files de touristes se reformaient rapidement aux pieds de la Tour, a constaté le journaliste de l'AFP.
La police avait déjà fait évacuer la Tour Eiffel et la station Saint-Michel le 14 septembre, puis la gare Saint-Lazare lundi, après des alertes à la bombe qui se sont révélées sans fondement.
Cette nouvelle alerte survient alors que le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a déclaré la semaine dernière que la "menace" d'attentat était "réelle", les services de renseignements évoquant "une menace imminente d'attentat".
"La menace est réelle, notre vigilance est renforcée", avait déclaré le 20 septembre M. Hortefeux. Le plan Vigipirate reste activé au niveau rouge, dernier cran avant le niveau écarlate, déclenché en cas de risque d'attentat imminent.
"Je ne suis pas là pour inquiéter les gens, mais nous avons des indications sérieuses émanant de renseignements fiables nous disant qu'il y a un risque d'attentat important", avait expliqué le directeur général de la police, Frédéric Péchenard.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement, le 16 septembre, de cinq Français, un Togolais et un Malgache dans le nord du Niger, et lancé une mise en garde à Paris.
"En annonçant notre revendication de cette opération, nous informons le gouvernement français que les Moudjahidine vont lui transmettre ultérieurement leurs demandes légitimes", avait déclaré le porte-parole d'Aqmi dans un message audio diffusé par la télévision Al-Jazira.
M. Péchenard avait précisé qu'Aqmi ciblait "particulièrement la France même si ce n'est pas eux qui vont venir poser une bombe en France".