
Le président de l'Assemblée nationale a suspendu l'examen du texte sur les retraites, provoquant la colère de l'opposition. La gauche voulait faire durer les débats afin de retarder l'heure du vote final, initialement prévu mercredi à 15 heures.
AFP - Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a suspendu mercredi la séance-marathon de la fin de l'examen du texte sur les retraites, provoquant la colère des députés de gauche, qui sont sortis de l'hémicycle en scandant "démission" dans les couloirs.
Au perchoir, M. Accoyer a convoqué une prochaine séance ce mercredi à 15H00, heure initialement prévue pour le vote solennel sur l'ensemble du projet de loi de réforme des retraites.
Le président de l'Assemblée a ainsi mis fin aux explications de vote personnelles de cinq minutes chacune sur le texte que les députés de gauche avaient commencées à 7H45, et qu'ils entendaient poursuivre toute la journée pour retarder l'heure du vote.
"Je ne laisserai pas, au travers de petites manoeuvres, l'obstruction qui est paralysante et dévalorisante pour notre Parlement, se réinstaller", a lancé M. Accoyer devant un hémicycle survolté après une séance ayant commencé la veille à 16H00 avec seulement une heure de pause.
Spectacle inédit: les députés de gauche ont alors manifesté dans le Palais-Bourbon en hurlant "démission".
M. Accoyer a annoncé sa décision juste après l'intervention de l'ex-Premier ministre Laurent Fabius.