La Banque de France prévoit une baisse du PIB de la France de 1,1% au quatrième trimestre 2008. Mais cet indicateur devrait s'inscrire dans une tendance haussière de 0,7% par rapport à l'ensemble de l'année.
AFP- Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait être en baisse de 1,1% au quatrième trimestre 2008 et en hausse de 0,7% sur l'ensemble de l'année dernière, prévoit la Banque de France vendredi dans son enquête mensuelle de conjoncture.
La prévision trimestrielle est nettement révisée à la baisse par rapport au moins 0,7% de la dernière estimation publiée il y a seulement un mois. Pour l'année, la Banque de France tablait alors sur +0,8%.
Au troisième trimestre, la France avait évité de peu la récession grâce à une hausse de son PIB de 0,1%, après un recul de 0,3% au deuxième trimestre.
Dans ses dernières prévisions, l'Insee tablait sur une croissance française de 0,8% cette année, contre 2,1% en 2007. Le gouvernement espère lui toujours "environ 1%".
Par ailleurs, l’indicateur du climat des affaires dans l’industrie (ICA) s’est établi à 66 en décembre, en baisse de 2 points par rapport à son niveau de 68 en novembre, précise la Banque de France.
Selon les chefs d’entreprise interrogés par la Banque de France, le recul de l’activité industrielle s’est dans l’ensemble accentué en décembre.
La baisse a été particulièrement sensible dans les biens intermédiaires et l’automobile, où les carnets de commandes s'établissent à des niveaux jugés très faibles et inférieurs à la normale.
Le rythme de commandes nouvelles s’est de nouveau contracté, sur le marché intérieur comme sur les marchés étrangers.
Le taux d’utilisation des capacités de production a par ailleurs poursuivi son repli pour s’établir à un niveau très inférieur à sa moyenne de longue période, selon la Banque de France.
Les stocks de produits finis apparaissent toujours supérieurs au niveau souhaité, même s'ils ont un peu diminué.
Les prévisions des chefs d’entreprise restent orientées, dans l’ensemble, dans le sens d’une poursuite de la baisse de l’activité dans les prochains mois, conclut la Banque de France.