AFP - Le conseil exécutif du Fonds monétaire international a approuvé vendredi un prêt de 402,5 millions d'euros pour la Serbie, selon un communiqué publié par l'organisation multilatérale.

Cette décision, qui était initialement attendue le 19 décembre, avait été reportée pour des raisons "techniques", selon la Banque centrale serbe.

Le prêt, qui prend la forme d'un "accord de confirmation" ("stand-by agreement") de quinze mois, met immédiatement à la disposition de la Serbie la somme de 268,4 millions d'euros. Mais les autorités locales n'entendent pas tirer sur ces fonds dans l'immédiat et considèrent l'accord avec le FMI comme une mesure de précaution, a rappelé l'organisation de Washington.

L'accord entre le Fonds et Belgrade avait été annoncé à la mi-novembre.

Il prévoit que la Serbie devra faire un effort de rigueur en matière budgétaire, en contenant le déficit à 1,75% du PIB (1,5% dans l'accord initial) cette année. Une "consolidation budgétaire supplémentaire" est prévue l'année suivante, a précisé le FMI dans son résumé de l'accord.

Le pays devra aussi contenir l'inflation, tout en gérant l'évolution contrôlée de sa monnaie "pour faciliter les ajustements externes".

La Serbie devra aussi prendre des mesures favorables aux entreprises.

Ce programme avait été rendu nécessaire par les déséquilibres croissants de l'économie du pays balkanique. Le déficit des comptes courants pour 2008 pourrait ainsi atteindre 18% du produit intérieur brut, ce qui le rend très vulnérable à un éventuel choc venant de l'étranger.

"Les autorités ont commencé à mettre en oeuvre ce programme avec constance et détermination", a souligné le directeur général adjoint du FMI Murilo Portugal, cité dans le communiqué. "Cela nous rassure sur le fait que l'économie serbe, avec le soutien de la communauté internationale, réussira à surmonter ses difficultés présentes", a-t-il ajouté.

Le FMI estime que la croissance du pays, qui devrait tomber à 3,5% cette année, devrait rebondir dès 2010. L'inflation ne devrait en revanche décroître que très progressivement à 8% d'ici la fin de 2009.