La Commission européenne a accusé l'Islande et les Iles Féroé de surpêche de maquereaux. Le ministre féroïen de la pêche a réfuté ces accusations, rappelant qu'ils avaient leur propre quota de 85 000 tonnes en 2010, qualifié de "responsable".
AFP - Le ministre féroïen de la Pêche Jacob Vestergaard a rejeté mercredi les accusations de surpêche de maquereaux dans ses eaux lancées par la Commission européenne, estimant qu'elles sont "infondées".
"Nous ne surpêchons pas et l'espèce -le maquereau- n'est nullement menacée. Ce poisson pullule dans nos eaux", a déclaré à l'AFP M. Vestergaard, joint au téléphone à Torshavn, capitale de cet archipel autonome du royaume du Danemark, dans l'Atlantique-Nord.
Cette réaction fait suite à une déclaration d'Oliver Drewes, porte-parole de la commissaire européenne chargée de la pêche, Maria Damanaki, montrant du doigt "l'Islande et les Iles Féroé (qui) surpêchent le maquereau".
Les Iles Féroé ont fixé leur propre quota de 85.000 tonnes en 2010, "un quota responsable au vu des stocks importants de maquereaux dans les eaux féroïennes", selon le ministre qui appelle l'UE à "balayer devant sa propre porte".
"En 2008, l'UE a surpêché et jeté environ 100.000 tonnes de maquereaux pêchés dans ses eaux selon l'ICES (Conseil international pour l'exploration de la mer, ndlr). Alors ne nous accusez pas de surpêche", a martelé le ministre qui a défendu les quotas de son pays, décidés après la rupture de l'accord de pêche entre les Iles Féroé, l'UE, la Norvège et l'Islande. Cet accord a été en vigueur de 1999 à 2009.
"Notre quota de 33.000 tonnes jusqu'à l'année dernière était trop bas, selon nous, d'autant que des études scientifiques ont montré qu'il y avait du maquereau à profusion dans nos eaux", a souligné M. Vestergaard.
Il a rappelé que le quota des Iles Féroé jusqu'en 2009 "représentait 4,63% des quotas totaux de l'accord des pays côtiers de 1999, signé avec l'UE".
"C'est trop peu, et la réalité aujourd'hui n'est plus la même qu'en 1999, date de l'accord. Le maquereau abonde dans nos eaux. C'est la nouvelle réalité, et nous devons en tenir compte", a-t-il souligné.