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Dans un entretien accordé au quotidien "Le Monde", le ministre de l'Intérieur affirme que le "milieu politico-médiatique parisien" et "la gauche milliardaire", qui fustigent la politique sécuritaire du gouvernement, sont coupés de la "réalité".

AFP - Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, défend sa politique sécuritaire en s'attaquant "au petit milieu politico-médiatique parisien" et à "la gauche milliardaire" qu'il juge éloignés "de la réalité de la société française", dans une interview au Monde publiée samedi.

Interrogé sur les critiques contre sa politique sécuritaire, M. Hortefeux estime qu'il ne faut "pas confondre le petit milieu politico-médiatique parisien et la réalité de la société française!". "Vous êtes aveuglés par le sentiment dominant des soi-disant bien-pensants, qui, en se gargarisant de leur pensée, renoncent à agir", poursuit-il.

"La réalité, c'est que l'action engagée sous l'autorité du président de la République rassemble les Français", affirme le ministre, balayant les critiques exprimées à droite. "Que certaines voix de la gauche milliardaire aient du mal à le comprendre ne me trouble pas du tout, bien au contraire!", dit-il.

Interrogé sur les rapatriements de Roms en situation irrégulière, M. Hortefeux se défend "de stigmatiser telle ou telle communauté", ajoutant ne trouver dans les critiques "aucune solution alternative, aucune proposition crédible, aucune initiative réfléchie".

Sur les remarques de la Commission européenne, jugeant que la France "doit respecter les règles", il invite cette dernière "à mobiliser ses efforts et ses crédits sur des programmes de réinsertion" des Roms.

"Sur la sécurité et l'immigration, comme sur la fiscalité ou les retraites, la gauche se tait, car elle n'a strictement rien à dire. Son silence est un programme", attaque M. Hortefeux, jugeant que le Front national "a tort" de jubiler.

"Tout n'est pas résolu, mais j'affirme une chose simple et vraie : notre pays est aujourd'hui un des plus sûrs de la planète", se félicite le ministre, assurant que la police "est revenue dans des quartiers où elle n'allait plus". Dans les quartiers sensibles, dit-il, "nous ne cédons pas un centimètre de terrain aux crapules qui voudraient y faire la loi".

Il réfute tout "malaise" dans la police et la gendarmerie, en raison notamment des suppressions de postes, affirmant qu'en 2011 leurs effectifs globaux atteindront à 99,5% ceux d'aujourd'hui.