Alors que l'inquiétude grandit concernant l'otage français retenu depuis avril au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb, le Quai d'Orsay a annoncé, ce jeudi, que ses ravisseurs refusaient tout contact. Il est menacé de mort à compter de la semaine prochaine.
AFP - Les ravisseurs d'un otage français retenu au Sahel depuis avril et menacé de mort à compter du début de la semaine prochaine ont refusé jusqu'à présent tout contact avec les autorités françaises, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères.
"Depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour faire libérer notre compatriote. Nous sommes aussi très préoccupés parce que nous n'avons pas reçu de demandes à ce jour des ravisseurs et parce que nous avons mené des efforts inlassables pour établir un contact auquel ces ravisseurs se sont refusés jusqu'à présent", a dit à l'AFP le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.
L'otage, Michel Germaneau, 78 ans, qui se trouverait dans le nord du Mali, selon des sources nigériennes et françaises, est détenu par l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le 11 juillet, Aqmi avait menacé de le tuer d'ici 15 jours si la France ne répondait pas favorablement à ses demandes d'une libération de plusieurs de ses membres détenus dans des pays de la région. Le président Nicolas Sarkozy avait alors fait part d'une "inquiétude brûlante", avant que le Quai d'Orsay ne fasse savoir peu après que "les autorités françaises n'avaient reçu aucune demande des ravisseurs".
Michel Germaneau a été enlevé le 19 avril (Aqmi affirme qu'il s'agit du 22 avril) dans le nord du Niger avec un ami algérien libéré depuis.
Retraité après avoir travaillé pour différentes entreprises comme ingénieur électronicien, sans conjoint ni enfant, il était parti au Niger pour le compte d'une petite association, Enmilal, spécialisée dans l'éducation et la santé, voir une école ouverte en 2009 dans le village In-Abangharet.