Semestre record pour le fabricant d’iPhone, d’iPad et autres Mac. Apple a annoncé 15,7 milliards de dollars de revenus au troisième semestre, soit une progression de 61 % en un an.
Apple a croqué les bénéfices à pleine dent. Le géant de Cupertino en Californie a annoncé un semestre record en termes de revenus et de bénéfices. Le PDG, Steve Jobs, a qualifié la période de "phénoménale". Et il a raison : en trois mois, Apple a engrangé 15,7 milliards de dollars de revenus et 3,5 milliards de dollars de profits nets. Ses revenus ont progressé de 61% en un an, dopés par d’excellentes ventes de Mac et d’iPhone. Ce semestre permettait aussi de jauger le succès ou non de l’iPad, puisque c’était la première fois qu’Apple fournissait des chiffres de ventes de sa tablette. Enfin, le succès d’Apple fait peser une épée de Damoclès au-dessus de la tête de Microsoft qui, pour l’instant, est encore la boîte tech à générer le plus de revenus. Retour sur les quatre enseignements de ces résultats semestriels.
Des Mac toujours fringants. Apple est de plus en plus présenté comme une société qui s’éloigne de son premier métier, la construction d’ordinateurs, pour devenir un géant du gadget technologiques à succès. Steve Jobs est venu rappeler que ses Mac se vendent bien. Plus que bien, puisque dans toute l’histoire de la société, il ne s’en est jamais vendu autant. Sur les trois derniers mois, Apple a écoulé 3,47 millions d’ordinateurs, soit une progression de 33% sur un an. "Les gens dépendent de plus en plus des ordinateurs et ils sont maintenant prêts à payer plus cher pour un Mac [que pour un ordinateur PC]", estime, dans le "New York Times", un analyste du cabinet d’étude américain Piper Jaffray .
L’iPad, un succès pour riche. En trois mois, il s’est vendu 3,27 millions d’iPad. Steve Jobs s’est déclaré "heureux de l’excellent lancement" de sa tablette. Il s'est également fait une place dans le cœur des très riches puisque "la moitié du Fortune 100 a acquis ou teste" l'iPad selon Tim Cook, directeur général d'Apple. Les dirigeants d’Apple ont également souligné que le succès de l’iPad n’a pas cannibalisé celui des Mac comme le craignaient certains commentateurs. En effet, la tablette est souvent présentée comme une version allégée et moins chère des Mac. Il semblerait que les deux gammes de produits réussissent à coexister.
L’iPhone 4 en forme. Le smartphone star reste la principale machine à cash d’Apple. Sur les trois derniers mois, il s’est vendu 8,5 millions d’iPhone (3Gs et iPhone 4). Tim Cook a souligné que cela représentait une augmentation de 66% par rapport à l’année dernière. Il a également profité de cette boulimie d’iPhone chez le consommateur pour revenir sur l’"antennagate". "Qu’on soit bien clair, à l’heure actuelle, chaque iPhone produit est acheté", a-t-il martelé. L’"antennagate" - un défaut de réception dû à un problème matériel du téléphone – avait engendré un furieux buzz négatif sur le Net. Apple en conclut que, hors de la Toile, les "vrais gens" n’en ont cure.
La pression sur Microsoft. Jeudi, le géant de Redmond va, à son tour, dévoiler ses résultats semestriels. Et Microsoft risque de perdre sa place de roi des revenus dans l’univers technologique. Les analystes financiers s’attendent, en effet, à 15,26 milliards de dollars de revenus soit un cheveu en-dessous d’Apple. Reste que depuis la nuit des temps "microsoftiennes", la société fondée par Bill Gates a toujours dépassé les attentes du marché. Mais jamais la concurrence d’Apple – qui a déjà ravi le titre de plus grosse boîte technologique par capitalisation boursière – n’a été aussi forte.