En visite à Séoul, la secrétaire d'État américaine a annoncé que les États-Unis allaient prendre de nouvelles sanctions économiques et financières contre Pyongyang. Elles concerneront en priorité le commerce des armes et des produits de luxe.
AFP - La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé mercredi de nouvelles sanctions économiques et financières à l'encontre de la Corée du Nord, à l'occasion d'une visite officielle à Séoul.
Mme Clinton a évoqué lors d'une conférence de presse une série de mesures destinées à "améliorer notre capacité à éviter la prolifération nord-coréenne, à mettre un terme à leurs activités illicites qui aident à financer leurs programmes d'armements, et à décourager d'autres actes de provocation".
itLa veille, les Etats-Unis et la Corée du Sud avaient annoncé une série d'exercices militaires conjoints en mer Jaune et en mer du Japon, en vue d'envoyer un "message fort" à Pyongyang.
Séoul et Washington accusent la Corée du Nord - qui dément fermement - d'avoir torpillé le 26 mars la corvette sud-coréenne Cheonan près de la ligne de démarcation maritime intercoréenne, provoquant la mort de 46 marins sud-coréens.
Les premières sanctions annoncées par Mme Clinton visent l'achat et la vente d'armes, mais aussi de produits de luxe.
Les mesures contre le commerce de produits de luxe cherchent à atteindre directement la direction du régime, a précisé ensuite un responsable américain.
Le département d'Etat et le Trésor vont geler les avoirs de nouvelles entités et individus, et "développer de nouveaux efforts (...) pour empêcher des sociétés nord-coréennes ayant des activités illicites" d'opérer à l'étranger et d'utiliser des services bancaires.
Le fait que la plupart de ces entités et individus n'ont pas de comptes bancaires aux Etats-Unis importe peu, a expliqué un diplomate américain. Leurs banques n'en prendront pas moins garde aux risques pour leur réputation, a-t-il expliqué.
Washington va aussi renforcer son action pour empêcher les déplacements à l'étranger "d'agents de la prolifération" nord-coréens.
Les Etats-Unis vont enfin "faire pression sur des pays pour qu'ils n'achètent pas à la Corée du Nord et ne lui vendent pas de marchandises liées à la prolifération" nucléaire.
La Corée du Nord, un pays économiquement à terre, est déjà sous le coup de nombreuses sanctions internationales depuis ses deux essais nucléaires de 2006 et 2009.
Pyongyang avait claqué la porte des pourparlers à six pays (Etats-Unis, deux Corées, Chine, Russie, Japon) en avril 2009, après un tir de missile controversé sanctionné par le Conseil de sécurité de l'ONU. Ce dialogue, entamé en 2003, vise à persuader le pays de renoncer à ses programmes atomiques.