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L’Espagne à une marche de la consécration

L'Espagne a décroché son billet pour la finale de la Coupe du monde en dominant l'Allemagne en demi. Une première historique. Depuis sa consécration à l’Euro-2008, la Roja reste sur une dynamique de victoires qui pourrait la mener vers les sommets.

Une anomalie de l’Histoire a été corrigée, mercredi, au stade Moses Mabhida de Durban. L'Espagne, ce grand pays de football, atteint pour la première fois de son histoire une finale de Coupe du monde en dominant l'Allemagne 1-0 en demi. Elle sera opposée, dimanche, aux Pays-Bas, tombeurs de l’Uruguay, au cours d’une finale inédite et 100% européenne. Habituée à truster les titres dans les catégories de jeunes, la Roja a enfin l’opportunité d’inscrire son nom au palmarès mondial. Impressionnants vainqueurs de l’Euro-2008 et avec seulement deux défaites en 54 matches au compteur depuis novembre 2006, les Ibériques figuraient logiquement parmi les principaux favoris de la compétition.

Sans briller

Forte de son titre européen, l’Espagne s’est qualifiée pour le Mondial-2010 après avoir remporté ses dix matches lors des éliminatoires, marquant au passage la bagatelle de 28 buts pour 5 encaissés. Excès de confiance ou trop de pression, toujours est-il qu’elle a totalement raté son entrée dans le tournoi en s’inclinant face à la Suisse (1-0). Un résultat qui risque de coûter cher, car jamais une nation ayant perdu son premier match n’a réussi à conquérir un Mondial.

En quête de rachat, la Roja s’est qualifiée sans briller pour le tour suivant, en venant à bout du Honduras (2-0) et du Chili (2-1) lors de la phase de poule. Un réalisme inculqué par Vicente Del Bosque, sélectionneur depuis 2008, qui a fait fructifier le travail de son prédécesseur, Luis Aragones. Opposée en huitièmes face au Portugal, elle atteint les quarts difficilement en l’emportant 1-0. Contre le Paraguay, les Ibériques frôlent la catastrophe face à une équipe redoutable, en concédant un penalty au milieu de la deuxième mi-temps. Un arrêt décisif d’Iker Casillas et un but de l’inévitable David Villa, auteur de 5 réalisations depuis le début de la compétition, à quelques minutes de la fin du match les propulsent dans le dernier carré. Enfin, tel un clin d’œil du destin, l’Espagne, qui a sensiblement haussé son niveau de jeu, met un terme à l’euphorie allemande en demi, en l’emportant 1-0, comme lors de la finale de l’Euro-2008.

Un Barça bis

Une prestation bienvenue avant de défier les Bataves. La maîtrise sans partage de la possession du ballon et le jeu fluide tout en mouvement de l’Espagne rappellent furieusement celui du Barça. Une équipe qui régale les fans de football depuis plusieurs années par son style de jeu qui demande une prise de risque et une grande qualité technique. Le onze espagnol qui a débuté la partie face à l’Allemagne était composé de six joueurs du club catalan, sans compter le néo-catalan David Villa qui s’est engagé avec les Blaugrana juste avant le Mondial. En plus de cette particularité, l’association d’une génération en or de jeunes footballeurs comme Piqué, Iniesta, Fabregas, Torres, Ramos, Busquets, Pedro et Silva, et de joueurs plus expérimentés comme Xavi,  Casillas, Puyol, Alonso et Villa fonctionne à merveille. Enfin, remisées au placard, les tensions entre les joueurs du Real Madrid et ceux du Barça ne polluent plus l’ambiance au sein de la Roja comme par le passé. Tous les feux sont donc au vert, l’Espagne est à un match de la couronne mondiale…